Escompté depuis quelques temps par les diverses études sur le sujet, le cap aura finalement été franchi un peu plus tôt qu’annoncé.

Prévu pour être dépassée à la fin de cette année, la barre des 100.000 frontaliers français a finalement été atteinte au regard les derniers chiffres de l’emploi fournis par le Statec.

A la fin du 2ème trimestre, ils étaient 100.299 précisément soit presque 4.000 de plus qu’à la fin du précédent trimestre. Ils constituent plus de la moitié de la main d’œuvre venue des régions avoisinantes (192.121).

Comme déjà soulevé par ailleurs, le contingent d’Allemands est maintenant quasi égal à celui des Belges : les premiers étaient 45.787 au 2ème semestre, les seconds 46.035.

 

Des secteurs en tension constante

Comparativement à la hausse globale du nombre de salariés au Luxembourg (422.010 au total), celle des navetteurs (+ 4,8 %) a été plus importante que celle des résidents (+ 3,2 %) en un an.

L’économie grand-ducale étant au beau fixe, elle doit être soutenue par un nombre toujours plus conséquent de travailleurs, hausse que la seule population locale ne peut pas assumer.

De nombreux secteurs, à l’instar de l’informatique ou du bâtiment (Pôle emploi organise d’ailleurs régulièrement des forums emploi transfrontaliers), souffrent même d’une pénurie de main d’œuvre et sont en recherche active de forces vives.

La preuve, une nouvelle fois, que le Grand-Duché a et aura à l’avenir plus que jamais besoin de travailleurs ne résidant pas sur son sol.

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