Charles est aide socio familial à la Fondation Elysis au Kirschberg depuis 2001.

Il travaille de nuit de 21h à 7h. Intendance, soins à la personne, accueil, il confie avoir été « au front » depuis le mois de mars, date du premier confinement au Luxembourg : « Beaucoup de mes jeunes collègues ont dû prendre des congés pour garder leurs enfants. En effectif réduit, j’ai eu des jours  compliqués pour répondre aux besoins en personnel de ma société » clarifie-t-il.

Un mail du médecin responsable

Dans sa structure d’accueil dédiée aux personnes âgées en perte d’autonomie physique et psychique, il fait partie des quelques salariés qui ont choisi de se faire vacciner contre la Covid-19  : « Nous avons reçu un mail du médecin responsable de notre unité nous précisant que la vaccination n’était pas obligatoire mais que c’était un acte de prévention pour les personnes que nous côtoyons quotidiennement mais aussi pour notre entourage ».

Charles n’a pas hésité une seconde : « Pour ou contre la vaccination, on entend parler de tout et de son contraire. Je crois qu’il faut faire confiance à la science. De toute façon, nous n’avons pas le choix si nous voulons sortir de cette situation anxiogène ».

A la Fondation Elysis, il est prévu que 90% des pensionnaires se fassent vacciner. Sur les 150 salariés,  seulement 20 ont été volontaires pour se faire immuniser contre le virus. Mais la campagne de vaccination dans son entreprise n’en est qu’à son début.

Une vie sociale morose

Au travail, il concède que la vie s’est soudainement arrêtée. Les pensionnaires ne reçoivent plus de visites, les activités collectives sont stoppées, les soins médicaux se font dans les chambres : « Ce n’est pas marrant ».

Même constat de désolation pour sa vie privée. Plus de sorties au restaurant, plus de soirées entre amis, plus d’activités de loisirs : « Nous n’avons plus aucune vie sociale avec mon épouse depuis près de 9 mois. Le moral en prend un coup. Une forme de tristesse a pris le pas sur notre joie de partager ».

Uniquement mal au bras le lendemain

Le 30 décembre, il a donc pris le chemin d’un des centres de dépistage au Luxembourg.

Une première injection qui sera suivie d’une deuxième le 16 janvier 2021 : « Cela prend 30 minutes. On remplit des papiers et ensuite une infirmière nous prescrit une dose. On patiente 15 minutes avant de rentrer chez soi pour être sûr que tout va bien. On a un peu mal au bras le lendemain ».

Avec cet acte citoyen, Charles a le sentiment du devoir accompli : « Je peux désormais avancer sereinement. Je n’ai plus peur de vivre. J’ai pris le dessus sur ce fichu virus ».

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