Au 31 janvier 2018, 16.599 résidents étaient demandeurs d’emploi au Luxembourg selon les derniers chiffres publiés par l’ADEM. C’est 1.077 de moins qu’un an auparavant soit une diminution de 6,1%.

Elle concerne les hommes (-8,9%) comme les femmes (-2,9%) même si les données demeurent inégalitaires.

Corrigé des variations saisonnières par le Statec, le taux de chômage grand-ducal s’établit désormais à 5,6%, une première depuis 2011.

Le recul profite aux jeunes

Ainsi, la baisse profite essentiellement aux moins de 30 ans (-8,1%) et aux demandeurs les moins qualifiés (-11,1%). Le rapport constate par ailleurs 9,2% d’inactifs de longue durée en moins.

Il y a tout de même une ombre au tableau puisque les diplômés de l’enseignement supérieur rencontrent plus de difficultés pour s’insérer sur le marché : + 6,8% soit 197 personnes supplémentaires.

Pour rappel, un demandeur d’emploi disponible est une personne inscrite à l’Adem qui réside sur le territoire luxembourgeois et qui, à la date du relevé statistique n’est ni en emploi, ni affectée à une mesure pour l’emploi, ni en congé de maladie ou de maternité.

L’agence pour le développement et l’emploi indique, en outre, que les employeurs ont déclaré 3 988 postes vacants soit 20,3% de plus qu’en janvier 2017.

Un bilan positif en apparence en France

La France a, elle aussi, présenté un bilan qu’elle n’avait plus connu depuis 2009. Au dernier trimestre de 2017, il y avait 8,9% de chômage selon les critères du Bureau international du travail (BIT), différents de ceux de Pôle Emploi. A savoir, “une personne en âge de travailler (ayant 15 ans ou plus), qui n’a pas travaillé, ne serait-ce qu’une heure, au cours de la semaine de référence, disponible pour travailler dans les deux semaines et ayant entrepris des démarches actives de recherche d’emploi dans le mois précédent, ou qui a trouvé un emploi qui commence dans les trois mois.” Comprendre : toutes les personnes ayant travaillé ne serait-ce qu’une heure durant le mois précédent ou celles qui n’ont pas entrepris de démarches ne font pas partie du décompte… Soit…

Ceci étant, selon le BIT donc, le recul du nombre de sans emploi en France concerne l’ensemble des tranches d’âge avec, là-aussi, une part plus importante pour les jeunes (15-24 ans) et les 25-49 ans.

-30% de chômage en Wallonie

En Belgique, l’Office national de l’emploi (ONEM) notait, d’après Le Soir il y a quelques jours, un abaissement probant du taux de chômage indemnisé : entre 2008 et fin 2017, il est passé de 10,47% de la population active à 8,52%.

La Wallonie enregistre les meilleurs progrès sur la période (-32%) devant la Flandre (-21%) et Bruxelles (-19,1%).