Une majorité d’étudiants ayant suivi un cursus Erasmus en revient, si pas complètement satisfait, au moins grandi. La possibilité de poursuivre ses études à l’étranger, avant d’investir le monde du travail, est un réel atout : pratique et maîtrise d’une langue étrangère, capacité d’adaptation, ouverture d’esprit… Les avantages sont multiples.

Pourquoi ne pas en faire de même une fois que vous avez commencé à travailler ? C’est la logique poursuivie par le plateforme Eures, le Portail européen sur la mobilité de l’emploi, auquel les administrations dédiées à l’emploi des Etats membres sont rattachées.     

L’objectif : offrir la possibilité à des personnes ayant perdu leur emploi de se déplacer dans un pays de l’Union pour y exercer un métier.

En ce sens, des stages d’une durée de 12 ou 24 semaines sont proposés pour les chômeurs français dans quatre pays : le Royaume-Uni, l’Irlande, Malte et l’Allemagne.

N’importe quel demandeur d’emploi désireux de tenter l’expérience peut postuler à ce programme, dont les prochains départs sont prévus pour l’automne 2018.

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Comment participer au programme ?

Le demandeur doit au préalable en avertir son conseiller Pôle emploi, qui validera ou non son projet professionnel. Parce que oui, ce programme a bien pour visée de faciliter le retour à l’emploi.

Dans l’affirmative, il devra alors déposer sa candidature par email auprès d’un agent Eures, aux adresses suivantes :

Dans son dossier, il devra faire part de la destination de choix et y joindre plusieurs documents :

  • Une lettre de motivation en français précisant le pays choisi, quel est son leitmotiv et dans quelle mesure cette expérience lui permettra de retrouver plus facilement un emploi ;
  • Un CV en français ;
  • Une lettre de motivation en anglais ou en allemand, selon la destination choisie. Idem pour le CV ;
  • L’aval du conseiller Pôle emploi ;
  • La copie recto verso de sa carte d’identité/passeport ;
  • Les résultats du test eLAO, déterminant son niveau en langue.

A l’issue d’une présélection, les retenus participeront à un entretien qui prendra la forme d’une visioconférence ou d’une réunion d’information collective.

Toutes ces démarches passées, l’organisme en charge de l’emploi dans le pays choisi sera chargé de trouver le stage en question en fonction du profil des intéressés.

Pour finir, un entretien (par téléphone ou visioconférence) avec l’organisme du pays d’accueil déterminera votre niveau dans la langue locale. Une étape décisive puisqu’elle déterminera si les postulants sont à même d’exercer dans une entreprise étrangère. Il faudra finalement patienter quelques semaines pour connaître la décision définitive.

Les frais

Dans ce programme, Erasmus+ prend en charge :

  • Le trajet aller/retour entre le département de résidence et le pays de destination ;
  • L’hébergement sur place, possiblement en colocation ou en famille d’accueil ;
  • Les frais administratifs relevant de la coordination du projet du tutorat et de la recherche de stage ;

Reste à financer par le candidat, ses dépenses personnelles, l’assurance responsabilité civile, accident et rapatriement.

Indemnités

Selon la situation du demandeur, il percevra :

  • Son allocation chômage ARE (allocation d’aide au retour à l’emploi) dans la limité de la durée de ses droits ;
  • Une rémunération de formation pôle emploi (RFPE) dans le cas où le sélectionné ne bénéficierait pas d’indemnités au moment de démarrer le programme.