Bonne nouvelle pour les frontaliers ! Le marché du travail leur est favorable. Et les employeurs luxembourgeois embauchent toujours plus de salariés frontaliers que de résidents luxembourgeois et étrangers. C’est ce que constate une étude de l’Inspection générale de la sécurité sociale (IGSS).

Selon cette dernière, 41% des contrats de recrutement signés entre juin 2016 et juin 2017 concernaient des frontaliers, 39% des résidents étrangers et 20% des résidents luxembourgeois. Parmi les fins de contrat observées sur la période, 40% impliquaient des frontaliers, 39% des résidents étrangers et 21% de résidents luxembourgeois.

Frontaliers plus jeunes

En comparant le nombre d’embauches et celui des départs, l’étude note un solde positif chez les frontaliers (+6.620 embauches supplémentaires), et un solde proche de 0 pour les résidents luxembourgeois.

Cette situation s’explique en partie par des départs à la retraite beaucoup plus nombreux chez les résidents de nationalité luxembourgeoise, ” précise l’IGSS. “Ce qui tient notamment au fait que les frontaliers et les résidents étrangers sont en moyenne plus jeunes que les résidents luxembourgeois, qui enregistrent quelque 800 départs à la retraite de plus que les frontaliers.”.

Importantes disparités sectorielles

L’étude des secteurs d’activité démontre d’importantes disparités entre les trois groupes de salariés. Certaines branches concentrent en effet une forte majorité de frontaliers.

Comme l’industrie manufacturière qui compte 59% de frontaliers, la construction (54%), les secteurs du commerce, de la réparation d’automobiles et de motocycles (49%) ou encore celui des transports et de l’entreposage (46%).

4% de frontaliers dans l’Administration

Parmi les secteurs qui embauchent le moins de salariés, figure la filière de la santé humaine et de l’action sociale, qui ne regroupe que 27% de frontaliers. Pour sa part l’Administration publique reste encore un secteur largement inaccessible aux frontaliers et aux salariés étrangers.

Celle-ci ne “concentre” que 4% de frontaliers, et 12% de résidents étrangers, contre 84% de résidents luxembourgeois.