Etats membres et eurodéputés ont trouvé un accord mardi 7 juin 2022 sur des règles communes pour garantir dans chaque pays un salaire minimum assurant «un niveau de vie décent» sans être nécessairement identique dans toute l’Union européenne. Ce malgré l’opposition de la Suède et du Danemark.

Le compromis, fruit de longues négociations, prévoit des règles contraignantes pour les 21 pays de l’UE déjà dotés d’un salaire minimum afin de favoriser son augmentation, en imposant une plus grande transparence sur la manière de le déterminer, mais il ne fixe pas de seuil minimum européen uniforme.

Il n’oblige pas non plus à introduire un salaire minimum dans les six pays qui n’en disposent pas et où les niveaux de revenus sont déterminés par la négociation collective (Autriche, Chypre, Danemark, Finlande, Italie, Suède).

Réduire les inégalités salariales

Les 21 États concernés «devront évaluer si leur salaire minimum légal existant est suffisant pour assurer un niveau de vie décent, compte tenu de leurs propres conditions socioéconomiques, du pouvoir d’achat» via un panier de biens et services à prix réels, ainsi que «des niveaux nationaux de productivité et de développement à long terme», explique le Parlement dans un communiqué.

«Grâce à cette loi, nous réduisons les inégalités salariales et faisons pression pour que les travailleurs les moins bien payés d’Europe bénéficient de salaires plus élevés», a commenté l’eurodéputée néerlandaise Agnes Jongerius (S&D, sociaux-démocrates), corapporteur du texte.

Lire Comparatif des salaires minimums au Luxembourg et dans les pays frontaliers

 

Retrouvez-nous sur