« Dire que je me moquais des Français quand ils sont passés aux 35 heures… », rit jaune ce frontalier belge, même s’il admet que « l’idée n’est pas mauvaise. » Elle a en effet de quoi surprendre.

La Fédération générale du travail de Belgique (FGTB), deuxième syndicat du pays, socialiste de pensée, a annoncé ces derniers jours, vouloir soumettre à débat l’instauration d’une semaine de travail à 32 heures lors du prochain accord interprofessionnel (AIP).

La centrale invoque l’argument de l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle pour défendre sa proposition. Par ailleurs, un abaissement collectif de la durée travaillée contraindrait les employeurs à des embauches compensatoires.

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Semaine de quatre jours

Concrètement, la mise en pratique serait caractérisée par une semaine à quatre jours. De nouvelles embauches pallieraient ainsi le dernier jour ouvré et les six heures hebdomadaires « économisées » par les salariés.

Les postes créés seraient alors rémunérés par la masse financière dégagée par une diminution des cotisations patronales.

Le FGTB précise toutefois que ces « réductions [de cotisation] doivent toujours être conditionnées à des embauches durables supplémentaires et le financement de la sécurité sociale via des recettes fiscales alternatives. »

A peu près tous les acteurs de la société, patronat en tête, se sont positionnés contre cette mesure jugée irréaliste. Seul le Part socialiste (PS) milite déjà pour une baisse collective du temps de travail.

Pour rappel, la semaine réglementaire belge correspond à 38 heures de travail. La France est passée aux 35 heures depuis 2000. L’Allemagne favorise quant à elle les accords d’entreprise et les conventions collectives pour fixer la durée de travail des salariés. Un fonctionnaire peut travailler 40 heures tandis qu’un employé d’une boîte privée peut exercer jusqu’à 48 heures sur six jours.