16 500 personnes ont franchi les portes de la caserne Grand-Duc Jean de Diekirch dimanche 10 juillet dernier, dans le cadre d’une grande journée d’information et de démonstrations. Parmi elles, peut-être y avait-il de futures jeunes recrues, potentiellement intéressées pour venir grossir les rangs de l’armée luxembourgeoise ?

Se faire connaître

Circuits à bord d’un Hummer, initiation au tir, exposition de matériel et de véhicules, découverte de la vision nocturne… au-delà de la démonstration de force et de moyens, l’enjeu pour l’Armée était surtout de réussir son opération de séduction en montrant la diversité des missions et des opportunités qu’elle pouvait proposer.

Les 17 et 18 mai déjà, 400 élèves inscrits dans des écoles post-primaires avaient pu profiter de deux journées d’information, en vue pourquoi pas de susciter des vocations. Les portes ouvertes du 10 juillet, en présence du Premier ministre Xavier Bettel et du ministre de la Défense, François Bausch, furent l’occasion de toucher un plus large public.

Il faut dire que depuis quelques années, l’Armée, souffrant d’un déficit d’attractivité, tente d’attirer davantage d’engagés, notamment des femmes. Afin de conserver plus longtemps ses troupes, une réforme de loi prévoit par ailleurs d’augmenter la durée de service de trois à quatre ans.

De nouveaux besoins

Dans un contexte particulièrement délicat (guerre en Ukraine, pression de l’Otan pour que le pays augmente son effort d’investissement militaire), en 2022, l’armée du Luxembourg fait face à de nouveaux défis. Afin d’y répondre, le gouvernement a déjà décidé une hausse du budget de la Défense : de 464 millions d’euros en 2022, celui-ci passera à 558 millions en 2024, soit 0,72 % du PIB.

En parallèle, les besoins en effectifs sont aujourd’hui au cœur des priorités du gouvernement. À l’heure actuelle, l’armée luxembourgeoise compte près de 1 200 militaires, répartis entre autres entre officiers, sous-officiers et soldats volontaires (ces derniers ont été environ 80 à prononcer leur promesse officielle d’engagement depuis le début de l’année).

L’armée ouverte aux Luxembourgeois, mais pas que

Si une large partie des carrières dans l’Armée est réservée aux individus de nationalité luxembourgeoise, il est en revanche tout à fait possible pour une personne étrangère de s’engager comme soldat volontaire.

Afin de profiter des quatre mois d’instruction de base et de démarrer son parcours, il suffit ainsi aux candidats non luxembourgeois d’avoir la nationalité d’un des États membres de l’Union européenne et de résider au Grand-Duché depuis seulement 36 mois.

Bien évidemment, les volontaires doivent être âgés d’au moins 18 ans et ne pas avoir dépassé les 26 ans au jour de leur incorporation. Ils doivent également ne pas souffrir de maladies ou d’infirmités qui s’avèreraient incompatibles avec le service et disposer de certaines qualités intellectuelles, morales, physiques et psychiques. Il leur faut enfin maîtriser « de manière adéquate » (comme le rappelle l’Armée sur son site internet) les trois langues administratives du Luxembourg.

Alors engagez-vous : la procédure d’inscription est accessible directement en ligne (date limite fixée au 9 septembre prochain). Les sélections se dérouleront ensuite entre les mois de septembre et d’octobre. À noter qu’un bureau d’information est aussi accessible au public.

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