Sept ans que Georges Rassel avait été choisi comme CEO de Paul Wurth. Une place occupée après une longue carrière dans l’entreprise. A 58 ans, ce spécialiste des activités sidérurgiques et de l’innovation technologique vient d’être remercié.

L’annonce de ce mouvent à la tête de l’entreprise n’a pas manqué d’abasourdir les quelque 580 employés. OGBL et LCGB n’hésitant pas à parler de « l’onde choc » ressentie parmi les personnels.

Immédiatement, les deux syndicats ont demandé la tenue d’une réunion d’urgence. Un temps devant permettre d’obtenir des explications sur ce choix, qualifiée de « décision tout à fait surprenante ».

De son côté, l’entreprise a juste confirmer qu’elle avait proposé un changement d’affectation en interne, sans plus de précision.

Après la stupeur, les inquiétudes

Ce choix est d’autant plus inexplicable, pour l’heure, qu’il est en contradiction avec ce qui avait été convenu quand, en 2021 le groupe allemand SMS avait pris les commandes de la société. Fleuron industriel fondé voilà plus de 150 ans au Grand-Duché..

Ayant d’abord pris quelques participations dès 2012, le partenaire avait fini par devenir majoritaire, notamment en rachetant des actions jusque-là détenu par l’Etat luxembourgeois.

En 2021, il n’était pas question de revenir sur le maintien de l’emploi sur la partie grand-ducale, ni même envisagé de se séparer de son dirigeant.

Aujourd’hui, les syndicats ne cachent pas leurs « sérieuses inquiétudes quant aux intentions de SMS Group ».

Et pourtant…

A l’heure de tirer le bilan de 2021, Georges Rassel n’était pas peu fier d’annoncer une « excellente année » pour Paul Wurth. Il était alors question de 641 millions d’euros de prises de nouvelles commandes (+60% sur un an). De quoi engendrer un bénéfice après impôts de 23,7 millions d’euros (contre 4,9 millions d’euros en 2020).

D’ici à 2024, Georges Rassel devait superviser construction du nouveau siège de Paul Wurth Luxembourg. Après la rue d’Alsace à Luxembourg -non loin de la Gare-, les bureaux devaient être relocalisés à Hollerich. Le bâtiment étant signé par le cabinet d’architecture Metaform.

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