La météo annonce des températures pouvant dépasser les 30 degrés durant les prochains jours. Bien que durant les périodes caniculaires, la première pensée est tournée vers les travailleurs en extérieur (bâtiment, routes…) et les métiers à forte pénibilité, qu’en est-il des employés de bureau ?

Vous avez déjà sans doute déjà ressenti des effets de la chaleur lorsque vous êtes au bureau. Pourtant, il est presque impossible de tirer de conclusions de ces impressions. Les performances ou l’humeur au travail peuvent être influencées par un grand nombre de facteurs : la pression qu’autrui exerce sur nous, les habits portés ou encore l’ergonomie du poste de travail. La majorité des recherches réalisées, visant à améliorer la qualité de l’isolation thermique des immeubles, portaient sur l’efficience énergétique du bâtiment (et quelques rares fois sur le confort des employés).

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Activité cérébrale et fortes températures

Bien que les fortes chaleurs n’exercent pas la même influence sur tout le monde, certaines recherches scientifiques démontrent que l’activité cérébrale subit les températures élevées. En 2018, une étude a été menée par 44 étudiants de l’université de Harvard. Ces étudiants ont été scindés en deux groupes pendant douze jours : 22 travaillant dans un local climatisé à 21,5°C, les 22 autres dans une pièce non-climatisée sous une température de 26,5°C.

Les résultats, publiés sur le site internet PLOS Medicine, ont de quoi surprendre : ils apportent un nombre croissant d’indices prouvant l’impact des effets de la chaleur sur les fonctions cognitives du cerveau et la performance dans les lieux de travail.

Les étudiants qui se trouvaient dans la pièce non climatisée affichaient un temps de réaction plus lent : leur capacité de traitement était affectée avec un temps de réaction inférieur de 10 %.

Cependant, il y a encore énormément à apprendre sur la manière dont notre cerveau et notre corps réagissent à la chaleur. Toutefois, ces études semblent bien confirmer que les fortes chaleurs peuvent influencer notre productivité. Ces résultats soulignent donc l’importance d’intégrer des mesures d’adaptation durables dans les lieux de travail.

L’impact négatif est établi dès lors que les températures dépassent les 32 degrés, et les capacités de production sont de plus en plus mauvaises à chaque degré supplémentaire franchi. C’est d’autant plus le cas lorsque la chaleur est durable et se répète sur de longues périodes.

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Y-a-t-il un aménagement de travail durant les épisodes caniculaires ?

En France et au Luxembourg, il n’est pas question d’un seuil de température officiel, au-delà duquel une activité doit être aménagée, voire être arrêtée. C’est pourtant le cas dans le code du bien-être au travail en Belgique, par exemple. L’interprétation et l’application de ce code restent pour autant plutôt vagues.

Des informations circulent concernant un allègement partiel ou total du temps de travail en Allemagne, par tranche de températures. Cependant, elles ne correspondent pas à la réalité. En effet, à chaque épisode de forte chaleur, les médias allemands, mais aussi les syndicats publient des articles pour informer les employés sur leurs droits. Tous s’entendent pour dire qu’en Allemagne « il n’existe pas de législation prévoyant un droit à ne pas travailler à cause de la chaleur ».

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