Décidément, les annonces de grands projets industriels se multiplient sur la Grande Région. Une unité de production de panneaux de solaire au Luxembourg, une usine dédiée aux semi-conducteurs en Sarre et maintenant voilà la Lorraine concernée. Plus précisément la Moselle-Est.

En effet, un consortium mené a choisi Saint-Avold pour installer une entreprise des plus innovantes. Installation dont la construction est maintenant attendue pour 2025 avec une mise en service en 2027. Le temps d’installer laboratoires et machines qui permettront la production de 70.000 tonnes de PET chaque année.

PET ? Oui, polyéthylène téréphtalate. Vous ne connaissez peut-être pas le terme et pourtant ce PET fait partie de votre quotidien. Il s’agit en effet du plastique le plus utilisé pour l’embouteillage. Depuis trente ans, la matière est devenue la base même de nos bouteilles d’eau, d’huile ou flacons de shampoing.

Moins de pétrole

Sauf que -normes environnementales obligent- les chercheurs ont dû réfléchir à un autre mode de production que la base de pétrole habituellement utilisée. Avec leurs partenaires (Loop Industries et SKGC), les chimistes de Suez ont réussi à mettre au point une solution bien moins polluante. Un procédé capable d’assurer la fourniture d’une résine de PET de qualité vierge, 100 % recyclée et… « recyclable à l’infini ».

A l’heure d’annoncer leur implantation en Lorraine, les promoteurs du projet assuraient donc être en mesure d’ « économiser plus de 255.000 tonnes d’émissions CO2 par an, en comparaison avec du PET fabriqué selon le procédé pétrochimique traditionnel ».

Les flux entrants de matières premières seront collectés, triés et préparés par SUEZ, qui s’appuiera sur sa connaissance du marché européen du plastique. En recyclant ce type de déchets (actuellement enfouis ou incinérés) l’usine mosellane « proposera une véritable solution pour répondre à la problématique mondiale liée au traitement des déchets plastiques », soulignent ses promoteurs.

Ce 16 février, l’investissement de 450 millions d’euros a été officialisés. De quoi possiblement entraîner la création de 200 emplois directs.

L’usine mosellane n’essuiera pas les plâtres de cette nouvelle technologie. En effet, une “petite sœur” verra le jour avant elle, en Corée du sud cette fois. Celle-ci devrait produire la matière indiquée deux ans avant le site de la plateforme Chemesis de Saint-Avold.

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