Le concept est simple : un bus, une connexion wi-fi, une imprimante, une machine à café et, bien sûr, des salariés. Ceux-ci, installés dans des sièges confortables avec une tablette suffisamment large pour poser un ordinateur portable, commencent leur journée de travail.

Car dès que les travailleurs posent le pied dans l’autocar qui les transporte jusqu’à leur lieu de travail, le décompte des heures quotidiennes démarre. Ainsi, le temps passé sur la route, quel qu’il soit, est rémunéré comme une heure prestée au bureau.

Un procédé extrêmement pratique pour les intéressés qui avaient par exemple pour habitude de passer du temps dans les embouteillages. Résultat, il leur est possible de partir plus tard de leur domicile et de rentrer plus tôt puisque l’heure ou l’heure et demie passée dans le transport est comptabilisée par l’employeur.

Un gain de temps considérable

Un projet-pilote du bureau-bus a été lancé en 2016 par l’Association professionnelle des Exploitants d’Autobus et d’Autocars en Flandre (BAAV). Deux autocars de 30 places chacun ont fait l’objet d’un test en acheminant les cadres de l’entreprise EY de Heverlee à Liège et du groupe Colruyt de Gentbrugge à Hal.

Invité à s’exprimer sur France Inter, le coordinateur mobilité de Colruyt explique que le gain de temps pour les personnes concernées est considérable et que le développement du bureau-bus pourrait décongestionner les routes puisqu’un bus équivaut à une trentaine de voitures en moins. Aussi, il aurait pour autre avantage de réduire les émissions de CO2.

Plusieurs centaines d’euros pour l’employeur

L’utilisation de ces poids lourds n’est pas gratuite. C’est l’employeur qui prend en charge la totalité des frais. Selon la DH, le coût avoisine les 500 euros par jour pour la chaîne de supermarchés.

Une coquette somme certes mais les deux parties semblent y trouver leur compte : les salariés bénéficient de meilleures conditions et sont donc plus productifs.

Bientôt onze bus en circulation

Dès septembre 2018, ce ne seront plus deux mais onze bus qui assureront la liaison depuis la Flandre, Liège et Bruxelles pour les salariés. Cette fois, les lignes ne seront plus ouvertes aux seuls employés des deux entreprises pionnières mais à l’ensemble des travailleurs dont l’employeur aura accepté de supporter le coût.

Le bureau-bus se démarque d’un autre système ressemblant: le Wikibus. A la différence que ce dernier est bien moins avantageux pour ceux qui l’empruntent puisque le temps de trajet n’est pour le coup pas rémunéré.