Non, au Grand-Duché, le secteur privé n’abuse pas des contrats à durée déterminée. Et c’est chiffres à l’appui que le ministre du Travail vient d’en faire la démonstration. Ainsi, à analyser une période de référence allant de septembre 2021 à 2022, Georges Engel a pu noter que parmi les actifs du Grand-Duché, les CDD ne concernaient toujours que 5,9% des employés.

Ce chiffre n’évolue d’ailleurs guère par rapport aux années passées, souligne le ministre LSAP dans une réponse au député Mars di Bartoloméo. Et cette part de CDD ne progresse pas plus à l’heure de la première embauche au sein des entreprises. Une nouvelle recrue sur quatre (27%) se voit ainsi proposer cette forme de contrat de travail à son arrivée.

A contrario donc, on retiendra de l’analyse du marché du travail que 91% des salariés en poste disposent d’un CDI. Et c’est bien là le contrat-type qui est, très majoritairement proposé à celles et ceux qui postulent pour un nouveau poste. 72% des candidats se voyant proposer désormais directement un CDI.

L’intérim, contraint ou par choix

Il est vrai qu’à l’heure où nombre d’entreprises, petites ou grandes, peinent à recruter au Grand-Duché, offrir un contrat “long et donc rassurant” permet plus facilement de convaincre les recrues de signer. Reste ensuite à tenter de fidéliser cette main-d’œuvre, ce qui est loin d’être gagné, semble-t-il.

Le ministre du Travail a aussi dévoilé les chiffres de l’intérim luxembourgeois. Sur la période définie, le travail temporaire a concerné, au moins une fois, environ 12.000 personnes. Une formule qui, parfois, est choisie par ces bénéficiaires pour la souplesse d’organisation de son temps vie professionnelle/vie privée qu’elle permet. Cela, certes, au détriment de la “sécurité de l’emploi”.

De chômage, il est aussi question dans la réponse ministérielle. Et principalement au sujet des demandeurs d’emploi en chômage longue durée. En janvier 2023, ils étaient encore 6.184 résidents à être dans les listes de l’ADEM depuis plus d’un an (soit près d’un tiers des inscrits).

Dans le détail, Georges Engel a listé les secteurs les plus concernés par les difficultés à retrouver un job dans les 12 mois. Il s’agit :

  • métiers liés au nettoyage et à la propreté industrielle (13,7 %)
  • secrétariat et de l’assistance (11,4 %)
  • sécurité privée (6,2 %)
  • transport routier (5,9 %).

 

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