La chambre des salariés vient de publier les résultats d’une enquête (2014 à 2020) sur “l’évaluation de la qualité de vie au travail par les salariés au Luxembourg pour 2020″.

Les critères retenus pour l’enquête

Les exigences et les charges de travail, les horaires, la coopération entre les collègues, les marges de manœuvre, les possibilités de formation continue et d’avancement, la participation aux décisions dans les entreprises…ont été les thèmes proposés aux salariés qui ont répondu à l’enquête. Le constat est sans appel : en 7 ans, la qualité du travail au Luxembourg a évolué de manière négative.

Manque de motivation et insatisfaction ont marqué la vie des salariés résidents mais aussi frontaliers. Que s’est-il donc passé ?

Les dimensions positives du bien-être

La crise sanitaire a “plombé” le moral des salariés

Depuis un an, de nombreux salariés sont en télétravail ou encore en travail partiel…, il en résulte une diminution du bien-être général. Selon l’étude, le risque d’épuisement professionnel est accru et, parallèlement, une moindre satisfaction et motivation au travail.

La crise sanitaire a fortement influencé l’évaluation de la qualité globale du travail, non seulement en raison des risques pour la santé, mais aussi et surtout en raison du stress émotionnel que cette situation entraîne. Elle a indéniablement eu un impact négatif sur les aspects psychosociaux du travail qui sont favorables à la santé.

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Plus de communication…

Les dimension positives liées à l’emploi montrent aussi une évolution vers le bas. L’autonomie au travail et la participation à la prise de décision ont particulièrement souffert de la situation de la crise sanitaire de 2020.

Le télétravail avec l’utilisation des TIC, le port du masque rendant la communication difficile entre les salariés, la formation compliquée sur le lieu de travail sont autant de facteurs qui ont mis à mal le moral des travailleurs.

…et des baisses de salaires

Face au chômage partiel qui a concerné de nombreux salariés, ceux-ci ont finalement dû supporter des réductions de salaire (en outre, en raison des fermetures d’entreprises dans les services directs aux particuliers et dans la restauration, les pourboires ont diminué…), la satisfaction à l’égard du salaire a également diminué en 2020.

C’est une conséquence logique de la crise. Par conséquent, le sentiment de sécurité de l’emploi a lui aussi diminué, après 6 ans d’évolution positive.

Conflits vie privée, vie professionnelle

Il semblerait aussi que la motivation et la satisfaction au travail ont légèrement diminué.

Dans son rapport, la CSL constate que le niveau de bien-être lui a significativement baissé et continue donc son évolution vers le bas.

La tendance dans l’évaluation des conflits entre le travail et la vie personnelle (en dehors du travail) maintient un cap en 2020 en atteignant un nouveau sommet avec un score de 35% plus élevé qu’en 2014 (début du sondage).

Cette tendance au trop plein d’activités se reflète également dans l’indicateur sur l’épuisement professionnel, dont les valeurs augmentent considérablement par rapport à 2019, montrant une augmentation globale de 26%.

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