« Les routiers font tourner l’économie du Luxembourg ! » Au Groupement des Entrepreneurs du Transport, on ne cesse de klaxonner ce message. Mais malgré, de la livraison de colis aux liaisons internationales, le secteur peine à trouver suffisamment de chauffeurs pour répondre à toutes les demandes.

A l’heure actuelle, le Grand-Duché doit compter de l’ordre de 7.000 hommes et femmes qui, chaque jour prennent le volant pour avaler les kilomètres. « Il en faudrait plusieurs centaines d’autres ! », assure-t-on au GET. Et si la crise de la main-d’œuvre touche le Luxembourg, elle affecte en réalité toute l’Europe. A l’échelle de l’Union, ce sont 425.000 cabines qui attendent un chauffeur.

Pour les 350 entreprises luxembourgeoises du secteur transport de marchandises, une des difficultés à embaucher tient dans la réglementation européenne.

Si les deux tiers des routiers sont issus de la Grande Région, faire voyager ces frontaliers à l’international se heurte à la législation européenne. Celle-ci veut qu’un non-résident n’a pas le droit de prester au-delà de 25% de son temps de travail dans son pays d’origine sans y être affilié. D’où, pour un (petit) pays (beaucoup) tourné vers les missions d’import-export, un besoin en personnels important.

Un plus en plus !

Pour gonfler les effectifs, la profession compte donc beaucoup sur ce samedi 29 avril. Recruter est ainsi l’objectif premier de cette “Journée du chauffeur” qui se déroulera au Centre de formation pour conducteurs de Colmar-Berg, dans le nord du pays.

Qui souhaite décrocher un contrat pourra y croiser nombre de recruteurs, de la toute petite PME cherchant un livreur aux grandes compagnies (comme Arthur Welter et sa flotte de 600 camions). Il y aura là aussi des stands expliquant la formation initiale possible au Luxembourg ainsi que les modules de formation continue qui permettent de décrocher le permis poids-lourds et décrocher un volant assurément.

L’ADEM sera également présente. Même si paradoxalement les entreprises de transport lui confient peu de signalement de postes vacants, l’Agence a toutefois l’avantage d’organiser le financement éventuel des reconversions ou formations de celles et ceux qui souhaiterait s’orienter vers le métier de routier.

« Cette journée sera aussi l'occasion de voir combien ce métier peut être divers, selon que l'on soit dans le transport pur, le déménagement ou un poste dans le fret », souligne le Groupement. Et les salaires ? « Toujours bien meilleurs au Luxembourg que dans les pays voisins ! Et puis, on ne va plus tarder à améliorer la convention collective du secteur. Un plus de plus ! »

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