Contrairement à la majorité des autres pays de la zone, les activités à dominante non marchande (administration publique, défense, éducation, santé et action sociale) ont bien continué d’embaucher sur les derniers mois (contribuant à raison de +0.4 point de % à la variation trimestrielle de l’emploi au 2e trimestre) au Grand Duché.

Un choc important pour le Luxembourg

Pendant le confinement, le marché du travail luxembourgeois a encaissé un choc puissant et rapide.

Comme au niveau européen, l’impact de la crise sur l’emploi a été amorti par les mesures de maintien en emploi, notamment via le chômage partiel.

Alors que l’emploi n’a connu qu’une baisse de 0.6% au 2e trimestre 2020, les heures ouvrées ont chuté de 16%.

En avril 2020, donc en plein confinement, 20% des heures payées (donc théoriquement travaillées) l’étaient pour le chômage partiel, 6% l’étaient pour le congé de maladie (y compris incapacité de travail, accident…), 4% pour congé pour raisons familiales (largement utilisé suite à la fermeture des écoles), et les autres 70% pour heures ouvrées.

Pendant le confinement, les heures ouvrées sont restées élevées dans les branches dites “essentielles” ainsi que dans les branches télétravaillables.

Au 2e trimestre, 52% des salariés résidents ont télétravaillé, notamment dans le secteurnancier (à raison de 88%), l’éducation (80%) et les métiers liés aux technologies de l’information et de la communication (77%).

Les frontaliers, en première ligne

Comme pour les dernières crises, ce sont davantage les frontaliers qui ont absorbé le choc (-0.9% au 2e trimestre, contre -0.4% pour l’emploi national), mais ils semblent profiter également plus du rebond de l’emploi au 3e trimestre (+1.6%, contre +0.7% pour les nationaux).

Sur les 8 premiers mois de l’année, 5 700 emplois ont été créés, dont la moitié occupés par des résidents et l’autre par des frontaliers.

Les résidents luxembourgeois en ont occupé un tiers, alors que l’emploi des résidents étrangers n’a presque pas évolué, suite notamment à la diminution des migrations.

Créations et destructions d’emplois en 2020 (8 mois), par branche,
résidence et nationalité

Lire Sur ou sous-compétences au Luxembourg : un salarié sur deux se sent concerné