Jusqu’où ira le bras de fer ? Décidément, la décision des dirigeants de Delhaize de passer en franchise les 128 magasins qui appartiennent encore au groupe ne passe vraiment pas. Dernier épisode en date ce mardi 14 mars avec une réunion qui a tourné court entre syndicats et direction au siège de la société À Zellik, près de Bruxelles.

Des discussions dans l’impasse

En réaction à cette annonce de leur hiérarchie, les salariés des établissements pouvant être touchés par ce passage en franchise avaient cessé le travail le 7 mars dernier. Dans le flou le plus total sur leur avenir à moyen terme, beaucoup d’employés de Delhaize espéraient que les choses puissent évoluer plus ou moins favorablement à l’issue de la réunion entre direction et syndicats programmée ce mardi 14.

Il n’en a donc rien été puisque les deux parties se sont quittées à peine quinze minutes après s’être retrouvées autour de la table des négociations. Un échec qui témoigne, pour les syndicats, « d’un désaccord total et d’une mobilisation (qui) continue ».

« La direction a imposé son plan. Elle n’est pas ouverte à la négociation », dénonçait ainsi Myriam Djegham, déléguée permanente au syndicat CNE Commerce, avertissant qu’il « n’était pas question de discuter de modalités alors qu’on refuse en front commun le plan ». Même son de cloche du côté du syndicat SETCa qui regrettait l’absence de Xavier Piesvaux, le CEO de Delhaize Belgium, à la réunion : « C’est la preuve qu’il n’y a aucune volonté de la direction de discuter avec nous. »

La situation en province de Luxembourg

Si les magasins Delhaize situés au Grand-Duché devraient y « échapper », trois autres, implantés, eux, en province frontalière de Luxembourg sont directement concernés par le projet de franchise mis au point par leur direction.

Aussi, dès que cette intention de leur hiérarchie a été rendue publique la semaine passée, le personnel des trois magasins de Marche-en-Famenne, Libramont et Arlon, représentant au total 150 à 180 employés, avaient cessé le travail, ne cachant pas leur « consternation ».

Une semaine plus tard, la tension n’est toujours pas redescendue au sein des équipes puisque les syndicats ont annoncé ce mardi 14 en fin de matinée que le mouvement de contestation se poursuivait et que les trois établissements resteraient fermés jusqu’à samedi inclus.

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