C’était un fleuron industriel et voilà que le site luxembourgeois de Dupont Teijin Films est devenu… un problème. Privées d’un approvisionnement essentiel en matière première, deux chaines de production sont ainsi à l’arrêt depuis le début de l’année. Et, après deux mois de chômage partiel, les responsables de l’usine veulent maintenant dégraisser les effectifs.

160 emplois sont ainsi maintenant sur la sellette. Et les premières négociations entre direction, délégation et syndicats n’ont abouti que sur une crispation. Ainsi, à en croire OGBL et LCGB, la seule perspectives envisagées par les responsables du site de Contern serait de déclencher un plan social avec licenciements secs à la clef.

Et cette menace est prise suffisamment au sérieux pour que les deux syndicats aient demandé, en urgence, à rencontrer le ministre de l’Economie. Franz Fayot a ainsi été mis au courant de l’état des négociations (point mort) mais aussi des craintes (non seulement pour les 160 salariés concernés mais pour la suite même de l’activité de la 3e ligne de production en place).

Comme pour Luxair ou Arcelor ?

Pour le ministre LSAP, la première voie à suivre reste d’envisager un Plan de maintien dans l’emploi. Mesure qui permettrait, par exemple, d’accompagner des formations, des mises en pré-retraites et autres mesures permettant d’échapper au couperet du chômage. Les syndicats, eux, poussent Franz Fayot vers une autre possibilité.

LCGB (majoritaire dans l’usine) et OGBL préconisent ainsi la mise en place d’une Cellule de reclassement sectorielle Industrie. A l’exemple de ce qui avait été introduit à l’occasion des tripartites Sidérurgie (ArcelorMittal) et Aviation (pour Luxair) à l’occasion de la crise Covid. Pour les deux formations syndicales, ce “modèle” a comme avantages de « conserver les personnes dans l’emploi et de répondre partiellement à la pénurie de main-d’œuvre, sur laquelle tout le monde s’accorde ».

La Cellule pourrait ainsi permettre des prêts temporaires de main-d’œuvre de personnels Dupont Teijin Films auprès d’autres sociétés du Grand-Duché, ou encore des plans de réorientation professionnelle, etc

Le ministre de l’Economie s’est engagé à prendre contact avec la direction de l’usine de Contern. En attendant, les syndicats invitent les salariés à se mobiliser pour un piquet de protestation, jeudi 16 mars.

 

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