Tous les salariés ou presque sont ou seront, au cours de la carrière professionnelle, amenés à prester des heures supplémentaires, rémunérées ou non. Dans certain secteur tout comme pour certain statut (les cadres notamment), elles sont même plutôt fréquentes.

Une récente étude, menée conjointement par la Chambre des salariés et l’Université du Luxembourg, indiquait qu’au-delà de 11 heures supplémentaires dans le mois, celles-ci étaient considérées comme un motif pour changer d’employeur par 10 % des employés des travailleurs.

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« Le corps les a éprouvées »

Depuis vendredi, une pétition proposant la prise en compte des heures supplémentaires dans le calcul de la retraite, a été ouverte aux signatures à la Chambre des salariés.

Pour son auteure, Madame Catarina Pereira Simoes, le fait que ces heures ne soient actuellement pas prises en considération est « injuste, car lesdites heures supplémentaires sont tout de même cotisées pour la pension et le corps humain les a également éprouvées (mentalement et physiquement). Il faudrait donc modifier la loi pour permettre aux salariés qui font des heures supplémentaires de partir proportionnellement plus tôt pension. »

La citoyenne évoque ici, une « question de santé publique » puisque « la dégradation de la santé tout au long du parcours professionnel est parfaitement décrite par les chercheurs, les ergonomes et les médecins du travail, et figure dans toutes les publications professionnelles. »

Le texte, qui compte pour l’heure une centaine d’adhérents, peut être paraphé jusqu’au 14 juin prochain. Pour rappel, une pétition s’invite au débat à la Chambre dès lors qu’elle totalise plus de 4.500 signatures.

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