Les mines, la sidérurgie, la finance, la recherche et le spatial : inlassablement, le Luxembourg cumule ses “révolutions”. Et cela paye. Aujourd’hui, l’espace génère nombre d’investissements et emploie désormais quelque 1 400 salariés.

Un effectif déjà conséquent alors que voilà six ans encore, et l’idée du ministre Etienne Schneider de développer ce champ d’activité au Grand-Duché, le pays ne pesait guère dans ce domaine en dehors de l’efficacité de SES dans le domaine des satellites.

Aujourd’hui, le Luxembourg dispose de sa propre agence spatiale (LSA fondée en 2018) et compte plus de 70 acteurs publics et privés agissant dans ce secteur. On en comptait trois fois moins voilà encore six ans, se réjouit d’ailleurs l’actuel ministre de l’Economie en charge de ce dossier.

Un budget boosté

Franz Fayot entend d’ailleurs rester sur cette orbite de développement pour l’avenir. Ainsi, vient-il de présenter sa “stratégie spatiale” à l’horizon 2027. Et l’Etat compte bien booster son engagement en misant 256 millions d’euros sur les cinq prochaines années.

Soit un budget accordé en progression de 21% par rapport à l’enveloppe accordée sur la période 2020-2024.

Mais si l’argent est sur la table, le Luxembourg ne saurait atteindre ses ambitions sans un vaste programme de recrutements. Certes l’UNI dispose déjà d’un enseignement pour former les futurs talents du spatial, mais cela ne suffira pas.

Attirer les talents

Clairement, le pays et les entreprises du secteur spatial doivent offrir une meilleure « visibilité des opportunités d’emploi ». Un portail dédié aux offres de postes va ainsi être spécialement mis en ligne.

De plus, une approche pro active sera encouragée pour attirer les talents vers cette branche de recherche et développement. Cette démarche qui passera immanquablement par la recherche de profils à l’étranger. Et sur ce point, le ministre Fayot a fixé l’orbite sur laquelle se positionner : mettre en place des initiatives « facilitant l’arrivée au Luxembourg de talents issus de marchés moins concurrentiels que l’Europe et les USA ».

Le développement du spatial au Luxembourg passera aussi par des actions « visant à favoriser les mouvements cross-industries ». L’idée étant d’attirer des compétences venues d’autres secteurs d’activités.

D’ici dix ans, le pays espère que l’activité spatiale comptera pour 4 % du PIB national. Soit le double par rapport à aujourd’hui.

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