Dan Kersch, Vice-Premier ministre, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire a fait également, ce mardi 14 avril, le point sur les mesures prises en faveur des salariés et a évoqué les dispositions à respecter en ce qui concerne la santé et la sécurité au travail.

Le ministre a confirmé que « personne ne sera laissé sur le carreau »  et a rappelé « qu’il faut protéger les plus vulnérables ».  Il a aussi observé que « Le chômage partiel permet aux entreprises de garder les salariés le plus longtemps possible » et a noté que malheureusement « le nombre de chômeurs allait augmenter après la crise » . 

Dans les grandes lignes

  • Le chômage partiel est limité à 2,5 fois le salaire minimum (5.355 euros) et ne peut pas être en dessous du salaire minimum (2 142 euros), cela représente 80% du salaire,
  • 9 933 sociétés et indépendants vont recevoir le chômage partiel pour leurs salariés, ce qui représente plus de 372 millions d’euros. Ces sommes d’argent seront sur les comptes mercredi 15 avril. 2 616 demandes restent encore à traiter,
  • Certaines entreprises en retard dans le paiement des charges sociales ne peuvent pas non plus accéder au chômage partiel,
  • Réajustement des salaires : le chômage partiel est calculé pour le moment sur le salaire moyen dans les entreprises. Les montants seront réajustés en fonction des salaires réels et des éventuels congés ou maladies,
  • Les salariés qui sont en chômage partiel ne peuvent être mis au chômage le temps de cette mesure. Les personnes en arrêt maladie ne peuvent pas être licenciées.
  • Un temps de travail plus important : le travail journalier a été autorisé jusqu’à 12h par jour et 60h par semaine pour quelques secteurs d’activités. Cette situation est temporaire et est liée à la crise sanitaire.

Les périodes d’essai prolongées pour les salariés

Les périodes d’essais sont prolongées si les personnes ne travaillent pas.

Il est à noter : la période d’essai des salariés et apprentis liés à une entreprise qui a dû arrêter ou ralentir ses activités de telle manière qu’elle est obligée de mettre son personnel au « chômage partiel pour cas de force majeure COVID-19 », suite à l’état de crise, est suspendue à partir du début de la cessation de l’activité ou du ralentissement de l’activité par l’employeur jusqu’à la fin de la période de crise.

Cette mesure concerne aussi bien les salariés en CDI, CDD et en contrat de mission (travail intérimaire) ainsi que les apprentis.

Formulaire en ligne pour l’indemnité d’urgence de 2 500 euros pour les indépendants 

Pour rappel, l’octroi de cette aide est soumis à plusieurs conditions. Le demandeur doit ainsi rencontrer des difficultés financières temporaires dues aux conséquences du Covid-19, occuper moins de 10 personnes et son revenu professionnel servant de base de calcul pour les cotisations sociales ne doit pas dépasser le montant de deux fois et demi le salaire social minimum. Pour en savoir plus 

Lire Luxembourg : chômage partiel accordé pour 2 594 entreprises