Il y a peine un an, Marc était en stage de fin d’études au Luxembourg pour apprendre le métier d’auditeur. À sa grande surprise, sa hiérarchie lui a proposé un CDI alors qui lui restait encore 6 mois d’école à conclure, il a donc tout mis en œuvre pour finir son cursus dans les temps et pour saisir l’opportunité qu’on lui donnait.

Alors que la plupart de ses collègues de promotion se sont rués vers la capitale parisienne afin de trouver un emploi, Marc a en revanche choisi le Grand-Duché du Luxembourg pour commencer sa carrière dans l’audit. Ce choix était logique pour ce jeune thionvillois : « Je n’ai jamais considéré le passage de la France au Luxembourg comme une frontière ».

Un début sans trop d’embûches

Pendant les premières semaines de travail, Marc avait choisi la voiture comme moyen de locomotion, mais il s’est vite aperçu que le train lui faisait faire de nombreuses économies malgré les différentes contraintes de ce transport. C’est d’ailleurs le seul bémol de sa nouvelle vie car pour le reste, Marc est vraiment satisfait des avantages que lui apporte sa vie de frontalier : « Outre les avantages salariaux offerts par ce pays, il y a une très bonne ambiance dans mon entreprise, aussi bien avec mes collègues qu’avec ma hiérarchie ».

Parler plusieurs langues dans l’entreprise est positif !

Contrairement à ce que l’on peut entendre ici et là, le luxembourgeois n’a pas représenté une barrière pour Marc : « j’ai jusque là été affecté sur des missions où les responsables étaient français, mais récemment des collègues allemands se sont ajoutés et la communication se fait en anglais avec eux ; c’est un mix des deux tout au long de la journée, c’est d’ailleurs un exercice très stimulant ! ».

Ceci est dû principalement au fait que la plupart de ses collègues sont soit belges, allemands ou français d’ailleurs beaucoup d’entre eux sont aussi frontaliers, ils viennent principalement d’Arlon et de Trèves, et il a rarement eu l’occasion de communiquer avec des luxembourgeois dans l’entreprise.

Vivre au Luxembourg n’est pas une priorité

Lorsqu’on l’interroge sur son avenir Marc est très pragmatique : « Pour le moment je ne compte pas déménager de Thionville. En tant qu’auditeur junior je ne subis pas une pression et des horaires de travail qui pourraient justifier de vivre sur place », il en profite justement pour économiser pendant ces deux ans, période après laquelle il passera auditeur senior, et si cela est nécessaire il n’exclut pas de prendre résidence au Luxembourg. Mais comme il le souligne, son salaire augmentera et lui permettra de louer un appartement à 1000-1200€ par mois, alors que pour le moment cette dépense serait vraiment trop importante en plus d’être inutile.

Partir, peut être ; Paris, jamais !

Par contre, Marc ne pense pas forcément passer toute sa vie au Grand-Duché, il envisage tout à fait la possibilité de partir vers d’autres horizons en France et même dans d’autres pays si l’occasion se présente et surtout si le moment est opportun ; il veut d’abord acquérir une expérience professionnelle assez importante pour mettre toutes les chances de son côté.

Néanmoins, contrairement à la plupart des jeunes français fraîchement diplômés, à l’image de ses camarades de promotion, Paris n’attire pas du tout Marc : « Je ne me vois clairement pas habiter à Paris ! Si je devais quitter le Luxembourg, je chercherais quand même une ville paisible où m’établir… ».