65 ans : c’est l’âge légal pour partir en retraite au Luxembourg. Dans la réalité des faits, on sait que nombre de salariés n’attendront pas cette échéance pour quitter leurs fonctions. Au Grand-Duché, 57 ans est ainsi l’âge-plancher pour celles et ceux qui souhaitent se voir attribuer une pension vieillesse anticipée.

Mais il est un dispositif moins connu des personnels, moins sollicité et, pourtant, offrant bien des avantages: la préretraite progressive. L’idée étant de permettre à un employeur d’offrir à son salarié la possibilité de réduire progressivement son temps d’emploi avant d’accéder à une retraite à plein.

Parmi les atouts de la formule, on pourrait citer pêle-mêle : la transition souple entre vie active et retraite sur trois ans, l’adaptation du degré d’implication professionnelle à sa forme physique ou sa motivation, de régénérer en douceur les générations employées au sein de la société.

Quelles conditions remplir ?

Tout d’abord, il faut savoir que la préretraite progressive est une option de carrière, nul ne peut y être contraint. A défaut d’accord avec la personne concernée cette solution ne peut-être imposée. Dans certaines entreprises, cette mesure a aussi été négociée dans le cadre de la Convention collective, se renseigner donc.

Dans le privé, la mesure est accessible à tout salarié âgé de 57 ans au moins. Mais deux autres exigences sont aussi fixées par le Code du travail :

  1. Être occupé depuis cinq années au moins sur un poste de travail comportant une durée de travail d’au moins 75% d’un temps plein.
  2. Répondre aux critères d’ouverture du droit soit à une pension de vieillesse classique, soit à une pension de vieillesse anticipée au plus tard 3 ans après le départ en préretraite.

Quelle réduction d'occupation ?

Quiconque souhaitant accéder à la préretraite progressive devra accepter que son contrat de travail se mue en temps partiel. Mais la loi fixe un plancher à la réduction du taux d'occupation appliqué : celui-ci devra être égale à 40% au moins ou 60% au plus de la durée de travail appliqué avant la demande.

Sachant que cet échelonnement peut être négocier par pallier au fil du temps. Par exemple : 60% d'abord, 50 ensuite, 40 enfin. Il va de soi que le revenu mensuel suivra la même progression que cette diminution des heures prestées. Mais le calcul de la pensiuon versée tiendra compte des primes courantes ou du 13e mois versé éventuellement.

A noter: tant que vous exercez une activité à temps partiel, vous continuer à cotiser pour votre retraite. Lorsque vous demanderez votre retraite définitive, le montant de la pension sera recalculé en tenant compte de ces cotisations.

Une incitation pour l'employeur

Contrairement à la pension vieillesse "habituelle", le dispositif de préretraite progressive est un instrument de prévention du chômage. Le Luxembourg a ainsi adopté cette mesure afin d'inciter les employeurs à compenser le départ progressif d'un de ses employés par l'embauche d'un nouvel effectif.

Aussi, ce système de rotation (s'il est bel et bien appliqué) peut bénéficier d'une aide publique. Le Fonds pour l'emploi se charge alors de rembourser à l'entreprise l’intégralité des charges résultant du versement de l’indemnité de préretraite progressive, y compris la part patronale des charges sociales afférentes à cette indemnité.

A l'occasion, vous pouvez glisser à votre patron que l'aide sera versée qu'il recrute en CDI ou via un contrat d'appentissage.

A qui s'adresser ?

La demande de mise en préretraite progressive est à adresser, par écrit, à son employeur a minima trois mois avant la date présumée de l’admission à la préretraite.

En cas de doutes ou de questionnement, le ministère du Travail luxembourgeois a ouvert des lignes téléphoniques dédiées pour répondre aux salariés (y compris fonctionnaires) : tél. :  (+352) 247-86116 ou 86189.

Envie de changer de job, cliquez donc dans notre rubrique EMPLOI