Le Grand-Duché est réputé pour être un bassin d’emploi pour la Grande Région et même au-delà.

Que ce soit de France, de Belgique ou encore d’Allemagne, les candidats arrivent de partout pour travailler au Luxembourg. A tel point que l’emploi salarié a presque doublé au Grand-Duché, ces dernières décennies, passant d’environ 190 000 personnes en mars 1994 à plus de 407 000 salariés en mars 2017.

D’après les chiffres du LISER, si l’emploi des résidents a été multiplié par 1,6 sur cette période, l’emploi frontalier a plus que triplé (3,6), passant de 26 % en 1994 à 44 %, 23 années plus tard.

51 % de frontaliers français en 2017

En regardant la nationalité des frontaliers, le LISER constate que “quelle que soit l’année, les frontaliers français sont toujours majoritaires et représentent quasiment un frontalier sur deux (51 % en 2017). Leur nombre a même été multiplié par plus de 3,7 sur les 23 dernières années“.

En 1994, les frontaliers allemands représentaient 18,4% de tous les frontaliers, puis 24,5 % en 2017 ! Cette évolution fait d’eux, “ceux qui ont connu la plus forte croissance jusqu’en 2017 puisque leur effectif a été multiplié par près de 5” explique le LISER.

Enfin, si l’effectif des frontaliers belges a presque triplé entre 1994 et 2017, leur part parmi les frontaliers diminue : de 31 % en 1994 à 24,5 % en 2017.

L’emploi salarié boosté par l’afflux de frontaliers

Voir la pyramide interactive sur le site du LISER.

 Source : LISER

Cette pyramide des âges concerne plus particulièrement l’emploi salarié au Luxembourg, c’est-à-dire les employés, les ouvriers et les fonctionnaires. Les indépendants, les chômeurs et autres non-salariés n’étant ni comptabilisés, ni étudiés dans cet indicateur (LISER).
 

La particularité du Luxembourg

Le Grand-Duché est un cas à part en Europe, puisque son marché du travail n’est pas essentiellement composé de ses résidents, précise le LISER.

Pour le centre de recherche, cette particularité trouve en grande partie son origine dans la forte croissance économique que le pays a connue à la fin des années 80 et au début des années 90. C’est ce qui a amené le pays à faire appel à de la main-d’oeuvre extérieure.

Ainsi, depuis 1994, le nombre de travailleurs frontaliers au Grand-Duché n’a pas cessé de s’amplifier. Ce n’est qu’après la crise économique de 2008 que l’augmentation du nombre de frontaliers s’est stabilisée, entre 1 et 3% par an, comme pour les résidents.