Lorsqu’un salarié se retrouve en arrêt maladie ou que son arrêt est prolongé, il doit obligatoirement respecter ses obligations, à savoir : prévenir son employeur le premier jour de sa maladie (ou de son prolongement) et transmettre son certificat médical au plus tard, le troisième jour de son absence.
Voir les règles à respecter en cas d’arrêt maladie. 

S’il ne respecte pas ces obligations, alors le salarié n’est plus protégé contre le licenciement.

Prévenir l’employeur le jour même de son absence, même si c’est un jour de repos

Dans la dernière publication “Infos Juridiques“, la Chambre des Salariés cite l’arrêt de la Cour d’Appel rendu en juin 2017 et concernant une salariée qui s’est fait licencier pour faute grave, alors que son arrêt maladie était prolongé.

Dans cette affaire, la prolongation du certificat médical a été faite, alors que la salariée était en repos et le certificat médical n’a été remis qu’après plusieurs jours d’absence (fin de l’arrête maladie le jeudi, prolongation le vendredi (-jour de repos de la salariée-), lettre de licenciement envoyée le vendredi, jour de récupération le samedi et remise du certificat médical le lundi).

Or, la salariée aurait dû prévenir son employeur (soit elle-même, soit par l’intermédiaire d’une tierce personne, à l’écrit ou à l’oral.) le jour même de son empêchement, c’est-à-dire le vendredi, et cela même si elle était en congé.

Comme, la salariée n’a pas pu prouver qu’elle avait informé son employeur de la prolongation de sa maladie dans les délais, le licenciement pour faute grave (basé sur d’autres motifs que son absence pour maladie) était donc bien autorisé.