Seulement 38% des salariés au Luxembourg sont des femmes. Elles ont fortement progressé au niveau des postes de direction. Le Statec remarque que les salaires très élevés semblent leur rester inaccessibles.

Résidents et frontaliers

La part des femmes dans l’emploi des résidents luxembourgeois correspond à la moyenne européenne (48%), mais parmi les résidents étrangers, elle n’est que de 38% et parmi les salariés frontaliers, elle descend même jusqu’à 33%.

Plus diplômées que les hommes, 4 femmes sur 5 occupent des postes de « cols blancs » (travailleurs de bureau).

Elles sont également très présentes parmi les professions élémentaires, avec des salaires très faibles. En-dessous de 40 ans, leur salaire moyen est supérieur à celui des hommes.

Au Luxembourg, les femmes affichent un salaire médian supérieur à celui des hommes. Néanmoins, les bonus de fin d’année profitent davantage aux hommes.

Hommes et femmes sur le marché du travail

L’écart salarial est très faible au Luxembourg

En 2018, le salaire moyen annuel brut équivalent temps plein d’un homme est de 67 675 euros, celui d’une femme est de 62 829 euros. L’écart est donc de 7.2% (7.1% hors administration publique).

On observe que les salaires très bas sont plus fréquents chez les femmes et es salaires très élevés plus fréquents chez les hommes

Des salaires plus faibles chez les femmes 

Les femmes sont proportionnellement beaucoup plus nombreuses à gagner des salaires très faibles (inférieurs à 30 000 euros par an. De même, entre 50 000 et 150 000, les femmes sont proportionnellement plus présentes.

Il faut noter que 2.5% seulement des femmes gagnent des salaires annuels supérieurs à 150 000 euros, contre 5.4% des hommes.

Lire Les salaires au Luxembourg

Des femmes plus diplômées…

En 2018, 44% des femmes salariées ont fait des études supérieures contre 35% seulement des hommes.

Les femmes ont donc encore pu augmenter leur avance dans ce domaine depuis 2010, où les chiffres étaient de respectivement 34% et 28%.

Il semblerait que ce phénomène va probablement s’accroitre encore davantage à l’avenir.

Des salariées plus diplômées que des salariés 

Finances et activités spécialisées : les écarts les plus élevés

Dans certains domaines, l’écart de salaires entre les hommes et les femmes est très faible voire négatif. C’est le cas de secteurs où les deux sexes occupent traditionnellement des types de poste très différents, comme dans la construction,  dans les transports, les secteurs de la santé et de l’enseignement.

Les écarts les plus marqués sont observés dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques et les finances/assurances.

Dans ces deux branches d’activité, les écarts déjà très importants au niveau du salaire horaire de l’ordre de 25% sont encore renforcés par des écarts de l’ordre de 50% sur les gratifications.

Les écarts hommes et femmes en Belgique, Allemagne et France

En Belgique : en moyenne, les femmes gagnent un salaire horaire inférieur de 6% à celui des hommes.
En France : l’écart entre les sexes pour le salaire de base médian atteint 11,6% en France. Autrement dit, les femmes gagnent autour de 88 centimes pour chaque euro gagné par les hommes.
En Allemagne : les inégalités hommes-femmes sont encore fortes en Allemagne, qui reste à la traîne en matière de parité salariale. L’écart de rémunération entre les deux sexes est de 21,5 %.
(Chiffres 2019)

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