Selon la revue American Association for Cancer Research, les salariées travaillant de nuit seraient exposées à un risque accru de cancers du sein, gastro-intestinaux et de la peau notamment.

Le bulletin reprend les conclusions d’une soixantaine d’études réalisées auprès d’environ 4 millions de personnes en Amérique du Nord, en Europe, en Australie et en Asie. Pour l’occasion, 115.000 cas de cancers ont été passés à la loupe

Personnel féminin à risque

Lors de ces multiples enquêtes, les chercheurs ont voulu déterminer si un travail de nuit pratiqué pendant de longues années pouvait accroître le risque de onze types de cancer chez les femmes.

Selon leurs résultats, la probabilité de contracter un cancer de la peau est de 41% plus élevée chez ces femmes par rapport à celles n’ayant pas effectué de travail de nuit de façon durable. Il est de 32% pour le cancer du sein, et de 18% pour celui de type gastro-intestinal.

Risques plus élevés chez les infirmières

Une des études effectuée auprès d’infirmières montre tout particulièrement que cette catégorie professionnelle est plus largement exposée à la maladie. Dans cette branche, celles qui travaillaient de nuit avaient un risque nettement plus élevé de cancer du sein (58%), de cancer gastro-intestinal (35%) et du poumon (28%).

Selon les chercheurs, cette fréquence accrue pourrait aussi s’expliquer par les connaissances médicales des infirmières et le fait qu’elles se soumettent plus fréquemment à des examens médicaux, relèvent les auteurs.

Contraintes de travail plus fortes

Elle pourrait aussi provenir des contraintes du travail d’infirmière, qui exposent ces dernières à un stress plus intense. D’autres scientifiques ont par ailleurs observé que l’accroissement du cancer du sein n’a été observé que chez les femmes travaillant de nuit en Amérique du Nord et en Europe.

Selon eux, ce constat pourrait indiquer que ces femmes avaient des niveaux d’hormones sexuelles plus élevés ce qui accroît le risque de cancer mammaire.