À 31 ans, Sébastien, est Sales executive dans une entreprise gestionnaire de sites internet au Luxembourg. Mais ce jeune Chestrolais (comprenez habitant de Neufchâteau en Belgique) est passé par de nombreuses étapes avant de trouver cette place.

Plusieurs métiers, différentes casquettes

Pendant huit ans, Sébastien a travaillé dans une entreprise d’informatique, passant par des postes de vendeur, responsable technico-comercial ou encore gérant. Après cette première expérience, il décide de créer, avec son meilleur ami, sa propre société de communication dans la province de Luxembourg.

Entre temps partiel et temps plein, l’aventure a duré en tout 6 ans. Une période pendant laquelle, Sébastien devient très polyvalent : “J’ai vraiment différentes casquettes. Je m’occupais tant du côté commercial que tu côté graphisme ou du développement. Je ne suis pas un pur développeur, ni un pur graphiste, mais plutôt quelqu’un qui sait faire un peu de tout. J’avais tous les outils en main, sans toutefois être un spécialiste dans chaque matière” explique-t-il.

Suite à cela, Sébastien a trouvé un poste d’account manager pour une société Liégoise, pour laquelle il s’occupait de la gestion de projet de sites web pour des clients. Mais la structure ne lui convient pas et il part à la recherche d’un nouveau poste. Au Grand-Duché cette fois.

“Après avoir été indépendant, je ne voulais plus prendre de risques financiers, précise Sébastien, c’est pourquoi je voulais trouver un poste en tant que gestionnaire de projet dans une boite de communication, où même dans le graphisme ou le développement. J’ai choisi de postuler au Luxembourg, poursuit-il, car je voulais un meilleur salaire. En habitant à 40km de la frontière, ce serait bête de ne pas en profiter !”.

Je me suis fait recaler partout…

Seulement voilà, après deux mois de recherches et des centaines de lettres et de CV envoyés, toujours rien. “J’ai fais des dizaines d’entretiens, mais étant donné que je n’avais pas fais d’études, je jouais essentiellement sur mes différentes expériences. Je disais que j’avais été indépendant, employé, que j’avais touché au graphisme, au développement, avais l’habitude des contacts avec la clientèle, que j’avais traité avec des grandes entreprises, des plus petites, etc. Mon profil hyper polyvalent a attisé la curiosité de beaucoup d’employeurs, mais je me suis fait recaler partout, parce que je n’avais pas de véritable spécialité dans une branche…”.

Finalement, après être passé par une société de coaching, Sébastien décide de réorienter complètement ses recherches et vise plutôt un poste de commercial : “on m’a dit que j’étais fait pour ça, que je n’avais pas le profil à rester toute la journée derrière un bureau. Après ça, j’ai trouvé un job en seulement 15 jours, se réjouit Sébastien. Ça me correspondait mieux, je m’étais trompé de voie. Pourtant, ce n’est pas facile de se réorienter, de se restituer par rapport au travail, mais dans mon cas, ça a eu du bon”.

Aujourd’hui 2.000€ nets + les commissions et de nombreux avantages

Aujourd’hui, Sébastien est en poste depuis un mois, en tant que Sales executive, dans une entreprise qui s’occupe de la gestion de sites internet au Luxembourg. Avec son CDI à temps plein, ce célibataire sans enfant touche un salaire de 2.000€ nets, plus des commissions calculées en fonction des ventes, des bonus, une voiture, un GSM et le remboursement de son carburant.

“Mon travail au Luxembourg me convient mieux à présent, affirme-t-il, surtout par rapport à mes années d’expérience. L’évolution possible de ma carrière, le travail en lui même, je suis content. Même si mon salaire pourra encore évoluer, ça me convient. Et puis les challenges sont différents ici, c’est plus diversifié et j’aime ça, alors qu’en Belgique ça reste beaucoup plus local”.

Les embouteillages ne me dérangent pas

Pour ce qui est de sa nouvelle vie de frontalier, Sébastien prend les choses comme elles viennent : “j’ai la chance d’être tout près d’un grand axe et en partant de Neufchâteau, c’est assez variable en fonction de la circulation. Je peux mettre 40 minutes lorsqu’il y a peu de trafic, entre 1h10 et 1h20 s’il y en a un peu et jusqu’à 2h heures quand ça bloque beaucoup. Mais finalement, les embouteillages ne me dérangent pas, affirme-t-il philosophe. Quand j’arrive à la frontière de Sterpenich, je sais de toute manière que ça va ralentir, je me dis que c’est une fatalité, mais par contre, quand ça se passe bien, ça met de bonne humeur, sourit-il. Et puis, un commercial qui n’aime pas rouler, c’est impossible !”.