Interrogée par les députés Marc Spautz et Laurent Mosar sur la comptabilisation des jours de formation effectués à l’étranger dans le quota global de journées prestées hors du Luxembourg permis à un travailleur frontalier, Yuriko Backes a profité de l’occasion pour faire une petite mise au point…

Les seuils de tolérance « n’ont pas été prévus » pour le télétravail

C’est, en substance, le message que souhaitait faire passer la ministre des Finances, empruntant le parfait chemin contraire de celles et ceux défendant l’idée d’augmenter la limite de jours travaillés dans son pays de résidence, sans pour autant devoir supporter une double imposition.

« Ces seuils de tolérance prévus dans les conventions de non-double imposition (…) que le Luxembourg a conclues avec ses trois pays limitrophes (…) n’ont pas été prévus expressément pour effectuer du télétravail par un travailleur frontalier », a tenu à (re)préciser Yuriko Backes.

À travers sa voix, le gouvernement entend ainsi rappeler formellement que « ces seuils constituent une exception aux principes généraux d’imposition des revenus d’emploi d’un frontalier et prévoient donc une « tolérance » afin de permettre à un frontalier d’exercer son emploi de manière ponctuelle dans son État de résidence ou dans un État tiers, notamment lors d’un détachement ».

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Priorité aux déplacements professionnels et aux formations

Au dire de la ministre des Finances, les 19 jours annuels pour les frontaliers allemands, les 29 (bientôt 34) pour les travailleurs français et les 34 pour les voisins belges auraient donc été établis « avec comme seul objectif de permettre à un travailleur frontalier des déplacements professionnels ainsi que des journées de formation en dehors de son État d’emploi (le Luxembourg donc) ».

Voilà pourquoi, en réponse à la question des députés Spautz et Mosar, les déplacements professionnels et même les journées de formation qu’un frontalier français, allemand ou belge peut effectuer dans son pays sont directement « pris en compte pour le calcul des jours du seuil de tolérance ».

Une position très claire qui s’inscrit à contre-courant de la dernière réunion de parlementaires lorrains avec le cabinet du ministre de l’Économie français, et qui risque de doucher de nombreux espoirs : nombre de frontaliers réclamant une révision du nombre de jours maximum autorisés à l’étranger, précisément pour pouvoir davantage télétravailler.

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