69% des résidents sont passés au télétravail contre 20% en 2019.

L’étude du Statec montre que 48% des travailleurs ont été en télétravail complet et 21% en télétravail en alternance alors que 31% ont continué à travailler entièrement dans les entreprises.

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Le télétravail a temps plein a été particulièrement élevé dans l’enseignement (74%), les services administratifs et financiers (61%) et l’administration publique (47%). Parmi les indépendants ou Freelance, ce taux a été de 66%.

La ville de Luxembourg compte 60% de personnes en télétravail complet, contre 52% dans l’Est du pays, 42% dans le sud et 31% seulement dans le nord. Les résidents étrangers y ont eu recours plus souvent (55%) que les résidents luxembourgeois (40%).

Le type de domicile ne semble pas impacter les conditions de télétravail.

Il n’y en a en effet pas de différence notable entre ceux qui habitent une maison et ceux qui logent dans un appartement. On peut toutefois constater que les personnes qui ont la garde des enfants au domicile travaillent davantage en télétravail (52%) que celles qui ne l’ont pas (45%).

Il a aussi été particulièrement répandu parmi les personnes plus âgées (55 ans et plus), probablement la vulnérabilité augmentant avec l’âge.

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Le télétravail est aussi fortement dépendant du type d’occupation. Ainsi, les emplois nécessitant un niveau d’éducation plus élevé se prêtent mieux aux tâches à distance, contrairement aux emplois manuels occupés plutôt par les personnes à faible niveau d’éducation.

Pour trois personnes sur quatre actuellement en télétravail, cette situation résulte exclusivement de la crise due au Covid-19.

Une personne sur quatre a déjà eu des expériences de télétravail avant la crise, dont 8% estiment que leur situation n’a pas changé beaucoup, étant donné qu’elles ont déjà eu recours au télétravail de manière régulière. La question de la pérennité du télétravail se pose : effet de circonstance exceptionnel ou nouveau mode de travail ?

Pour la plupart des personnes ayant déjà travaillé en télétravail avant la crise, le nombre d’heures de travail à domicile a augmenté (pour 43% d’entre eux) ou est resté inchangé (36%).

Une expérience jugée positive

Pour 15% seulement, l’expérience est négative. Les causes sont multiples comme les compétences bureautiques, la qualité des logiciels, les performances de l’équipement informatique et de la réseau internet.

En revanche, le sentiment positif le plus répandu dans l’administration publique et les services administratifs et financiers (60%) alors que le sentiment négatif est le plus fort dans l’enseignement (29%).

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Les hommes y sont plus favorables (57%) que les femmes (53%) de même que les personnes vivant dans une maison (58%, contre 51% pour celles qui vivent dans un appartement.

Emergence d’une crise sociale

Un quart des personnes en emploi affirment que leur sentiment de sécurité face à la stabilité de leur emploi s’est détérioré suite au confinement. Cet effet de la crise se fait le plus ressentir dans les secteurs de l’Horeca (44%), de l’industrie (39%) et du commerce (31%°).

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Les revenus ont diminué pour 16% de la population. Pour une partie, la santé physique s’est dégradée (17%) et un tiers des personnes affirment que leur santé morale a été touchée.

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