« Je me suis rendu chez mon ami Sébastien, pour lui offrir son cadeau d’anniversaire, explique Thierry, commercial dans une société au Luxembourg, nous étions quatre personnes. Je suis resté une petite heure en leur présence. On a bu un café et conversé avec nos masques et à distance ».

Mais voilà, quelques jours plus tard, son ami lui téléphone pour l’informer que sa fille a été diagnostiquée positive à la Covid-19 : « Nous avons respecté les gestes barrières par conséquent je ne me suis pas inquiété plus que ça ».

Mais son escapade chez son copain a soudainement viré au cauchemar.

Un courrier de l’assurance maladie

Le soir du 29 octobre, soit un jour après cette « petite fête intimiste », il reçoit un courrier par mail de l’assurance maladie dont le contenu ne le rassure pas  : «  L’enquête sanitaire de l’Assurance Maladie a établi que vous avez été en contact rapproché avec une personne porteuse du virus et que vous présentez un risque de contamination. Afin de lutter contre la propagation de l’épidémie et de vous protéger ainsi que vos proches, nous vous demandons d’appliquer les consignes …Vous devez rester isolé jusqu’au 5 novembre 2020 ».

Impossible de trouver un centre pour se faire dépister

L’assurance maladie française lui conseille de se faire dépister rapidement en se rapprochant d’un centre ou d’un laboratoire.

Le jeune homme ne tarde pas, et dans la foulée, commence à téléphoner aux laboratoires d’analyses près de chez lui : « On m’a dit de prendre contact avec des centres de prélèvement Covid-19 mais après de nombreux appels téléphoniques, je n’arrive à en joindre aucun. Ils sont tous débordés » confirme -t-il. Comme ce n’est pas possible en France, il décide de faire un test au Luxembourg au centre anti-covid du Kirchberg. Le rendez-vous est pris mais tout ne se passe comme prévu.

Une scène surréaliste au Kirchberg

Thierry raconte sa mésaventure : « Une fois arrivé au centre de dépistage du Kirchberg, le vigile sur le parking m’a demandé si j’étais malade, je lui ai répondu que je devais faire un test rapidement car j’étais déclaré comme un cas contact. D’un air grave, il me dit de ne surtout pas rentrer dans le centre car il y avait beaucoup de personnes malades. Du coup, il me conseille de me rendre au niveau des tentes blanches à l’hôpital du Kirchberg. Je fais donc demi tour et je vais à l’endroit indiqué. Sauf que vingt minutes plus tard, je vois un panneau indiquant “Test Covid-19 avec ordonnance”. N’en n’ayant pas, je décide de repartir en France ».

Désarmé devant une telle situation, il décide de recontacter le centre d’appel du Luxembourg pour avoir une explication. Pourquoi lui a-t-on recommandé de venir se faire dépister dans un centre au Luxembourg si on ne pouvait pas le recevoir ? Au téléphone, l’agent d’accueil lui répond un peu perdu : « Il y a trop de cas, que tout le monde est débordé, on ne sait plus où donner de la tête ».

Paniqué, il contacte tout le monde…

Une journée vient de passer et Thierry n’a toujours pas passé de test. Il est saisi par un vent de panique : « Il fallait que je trouve rapidement une solution. J’ai décidé de contacter toutes les infirmières. Par chance, j’ai réussi à avoir un rendez-vous avec l’une d’entres elles, qui s’est déplacée à mon domicile, le 2 novembre » explique-t-il.

Il reçoit le résultat de son test qui est négatif…seulement 4 jours plus tard, soit le 5 novembre, jour de la fin de la “quarantaine obligatoire”  : « Franchement, tu as le temps d’envisager le pire surtout que j’étais en contact avec des collègues, avec ma compagne et des amis. Tu te dis que tout le monde peut être aussi contaminé. C’est une source d’angoisse supplémentaire ».

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