Coïncidant avec le choc pétrolier survenu dans les années 70, la structure économique du Luxembourg a entamé sa mue. Depuis lors, le secteur tertiaire s’est largement imposé comme un pan majoritaire de l’économie du pays, avec la finance comme principal moteur.

A tel point que les services comptent pour plus de 85 % du PIB du Grand-Duché, devenu une place financière majeure.

Et comme les projections sont au beau fixe, les emplois fleurissent. D’ailleurs, ne pas trouver ou ne pas pouvoir conserver ses salariés constituent la principale crainte des employeurs.

Lire : En France, la bassin sidérurgique s’appuie sur le Luxembourg

A cet égard, les frontaliers sont plus que jamais indispensables à la bonne santé économique du pays. Côté français, le bassin sidérurgique fait partie des plus gros pourvoyeurs de main d’œuvre de son voisin : 40 % des navetteurs hexagonaux sont issus de ce territoire.

« 2.000 à 3.000 postes vacants dans le milieu »

Le Pôle emploi de Hayange, via son service du placement transfrontalier, organise régulièrement des forums réunissant des demandeurs d’emploi du secteur et des sociétés établies au Luxembourg en recherche de travailleurs.

« On s’est rendu compte que nous n’avions jamais rien fait concernant le tertiaire alors que la demande est importante, commente Chrystèle Cegla, conseillère entreprises transfrontalières à l’agence de Hayange. On sait qu’il existe entre 2.000 et 3.000 postes vacants dans le milieu. »

Ce sera désormais chose faite. Le 26 février, onze entreprises* du secteur tertiaire (secrétariat, comptabilité, banque…), majoritairement basées au-delà de la frontière, se déplaceront à la salle Victor Hugo de Fameck de 9h à 13h. « Nous avons envoyé près de 500 convocations. Sur place, une cinquantaine d’emplois seront à saisir », estime Mme Cegla.

« Des besoins de haut niveau »

Si les portes sont ouvertes à tout un chacun, les emplois en question requièrent un certain niveau de qualification. « Nous avons sondé les sociétés et elles ont des besoins de haut niveau, requérant des compétences hyper pointues. Une grande partie d’entre elles exigent, en outre, que les candidats aient un certain bagage linguistique, en anglais tout du moins. »

L’objectif « n’est pas de repartir avec un contrat dans la journée. Une embauche dans ce secteur est souvent précédée de plusieurs entretiens avec notamment des tests linguistiques et psychotechniques », précise l’intéressée. Toutefois, l’occasion est belle pour taper dans l’œil des employeurs. D’autant que les rencontres prendront la forme de petits job dating.

* Ernst & Young, Lux Interim, Fiduciaire CGS, Securex, Sofitex Talent Recruitment, Adecco Luxembourg, GO RH, GH Interim…