Suite aux décisions des institutions européennes de supprimer
en deux phases les différences de frais entre paiements nationaux et
européens (à partir du 1er juillet 2002 concernant les paiements
et les retraits électroniques à l’étranger et à
partir du 1er juillet 2003 concernant les virements transfrontaliers), l’Union
luxembourgeoise des consommateurs met en garde contre une hausse des frais bancaires
à charge des consommateurs.

L’ULC n’a pas encore d’informations détaillées sur le comportement
futur des organismes bancaires, mais elle insiste pour que les potentiels de
baisse des frais à l’échelle européenne bénéficient
réellement à tous les consommateurs et ne soient pas absorbés
par des remaniements des structures tarifaires qui pourraient s’avérer
très coûteux pour les clients de banques établies au Grand-Duché
de Luxembourg.

L’ULC a analysé les pratiques tarifaires récentes à l’aide
d’un échantillon représentatif qui va lui servir de base pour
observer les adaptations et les répercussions au sein des mêmes
institutions.
L’étude réalisée par le Centre européen des consommateurs
a confirmé le grand écart entre les retraits (distributeurs automatiques
de billets) à l’étranger et ceux effectués dans le pays,
mais uniquement pour le cartes de débit (bancomat/maestro). Il faut noter
que les banques de l’échantillon sont toutes plus chères (de 25%
à 66,6%) que les P & T / CCP.

Dans les magasins à l’étranger, les paiements aux terminaux des
points de vente par carte de débit occasionnent en général
moins de frais que le retrait d’argent liquide. Ici, toutes les banques (sauf
deux) facturent les mêmes frais que les P & T/CCP.

En revanche, les opérations effectuées à l’aide de cartes
de crédit donnent lieu à des structures tarifaires qui sont déjà
conformes à la législation européenne.
Leurs prix sont pratiquement identiques – faut-il en conclure qu’il y a une
concertation contestable en termes de concurrence?

Source Esp@ceNet