Si ce doit être un moment d’intense crispation, si on est obligé de hurler de part et d’autre, si on doit faire acte d’autorité pour obliger les enfants à s’asseoir en soupirant et en râlant devant le maudit cahier, renoncez !

Pourtant, les devoirs de vacances peuvent avoir une véritable utilité, à certaines conditions…

Préparez « le terrain »

La plupart des parents s’intéressent sincèrement aux résultats scolaires de leurs enfants. Mais dans leur souci de bien faire, la manière est souvent maladroite. On parle trop de notes, trop du manque de travail… Bref, trop de reproches !

Une vraie discussion facilite les échanges. Elle doit être sincère, ouverte, confiante : on parle de ce qu’on aime, de ce qui semble facile, difficile… Avant de récompenser ou de punir (le moins possible), il faut comprendre !

Une belle et affectueuse complicité

Le maître nous avait lu l’île au trésor, alors j’avais retenu le nom de tous les mâts d’un voilier ! Et tes moments préférés, c’est quoi ? Ne craignez pas de partager vos souvenirs, vos chagrins, vos plaisirs d’école. Cette complicité établie, vous serez en position de parent « aidant » plutôt qu’en position de parent qui juge. Être à l’écoute, discuter tranquillement de ce qui pose problème, de ce qui va bien, c’est la meilleure des attitudes, qui mène à la confiance.

L’effet soupe

Prenons le cas de Prunelle. Elle déteste le calcul, les maths. Elle adore les belles histoires, les devinettes les arts plastiques. Commencez donc par ce qu’elle aime, là où on est sûr qu’elle réussira bien ! On n’oublie pas les maths, mais on verra plus tard. Si vous n’aimez pas la soupe, comprendriez-vous qu’on vous en serve au début de chaque repas ?

Bref proposez d’abord à Prunelle les pages du cahier qui l’intéressent beaucoup et « avancez » doucement vers les exercices de maths les plus amusants ou les mieux présentés (Combien de terre contient un trou de 2 mètres de profondeur sur deux mètres de longueur sur un mètre de largeur ?*).

Enfin tordre le cou à l’idée selon laquelle on doit tout savoir pour aider un enfant

Avouer ses propres ignorances, mais aussi avancer modestement ses certitudes, chercher ensemble, aider, encourager, partager sont les maîtres mots. On fait plus pour Prunelle en restant sereinement assis à côté d’elle, en lui parlant doucement du goûter qu’on s’offrira quand elle aura terminé son travail, qu’en lui expliquant longuement ce qu’est un complément de phrase, sans compter qu’on risque de se tromper…

Et puis, ne nous cassons pas trop la tête : dans les cahiers de devoirs de vacances, on trouve les solutions et les corrigés à la fin, comme dans certains cahiers de mots fléchés !

Parfois les cahiers de vacances rassurent surtout les parents

De nombreux parents n’ont pas eu le temps au cours de l’année de bien suivre le travail de leur enfant. Faire des cahiers de vacances avec eux, c’est aussi savoir où ils en sont. Mais c’est bien souvent les parents que ça rassure, plus que les enfants qui ne sont pas toujours demandeurs.

Un conseil ?

Peut-être un petit conseil ? Si votre enfant n’a vraiment pas envie de faire un cahier de vacances, proposez-lui de lire un livre avec vous. Peu importe le sujet ou le format, littérature, nouvelle, manga, bande dessinée etc. Lire ensemble, permet de voir comment il lit et s’il comprend ce qu’il lit. Et ça permet aussi d’apprendre des choses….

 

Il ne contient rien puisque c’est un trou… dont on a sorti 4 mètres-cubes de terre… Mais la terre qu’on a sortie étant moins tassée, son volume augmente de 40%… Alors, calculez, parce que la réponse n’est pas dans le corrigé !… Moi, j’arrête !

Image : Cottonbro, Pexels