La différence de revenus entre les frontaliers dépend du pays dont ils sont originaires. Une hiérarchie s’est établie : les navetteurs belges restent les mieux rémunérés au Luxembourg.

En moyenne, un travailleur venu du Plat pays empoche 59.476 euros par an. C’est tout de même près de 8.300 euros de plus qu’un Allemand (57.205 €/an) et surtout quelques 10.500 euros de plus qu’un Français (48.845 €).

Ces derniers, qui représentent plus de la moitié des 192.070 frontaliers (52%), demeurent ceux qui sont les moins bien rémunérés.

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Les Français plus nombreux dans l’Horesca

Le Statec explique cette différence par les spécialisations des salariés. Ainsi, à l’inverse des Belges et des Allemands, les Français sont sur-représentés dans les secteurs de l’Horesca et du commerce, moins lucratifs. D’autant qu’ils sont plus jeunes que les autres.

L’étude pointe par ailleurs une particularité statistique : les employés des institutions internationales (OTAN, Eurocontrol, Cour de justice de l’Association européenne de libre-échange…), d’où qu’ils viennent, sont considérés comme des travailleurs frontaliers.

La Belgique et le Luxembourg y comptent le plus de représentants. Ces salariés touchent, de manière générale, en raison de leurs degrés de qualification plus élevés, des émoluments plus importants.

Au total, 14.672 personnes exercent au sein de ces institutions au Grand-Duché dont 11.282 y résident.

Enfin, en tout et pour tout, le pays a payé 11,5 milliards d’euros aux frontaliers en 2018.

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