A partir de l’année 2018, la réforme fiscale prévoit “un alignement du traitement fiscal” des contribuables résidents et non-résidents. Mais dans quelle mesure le système actuel instaure-t-il une inégalité ?

Comme l’a expliqué le Ministère des Finances dans un communiqué diffusé fin juillet 2017, au sujet des changements devant entrer en vigueur au 1er janvier de l’année prochaine, à l’heure actuelle, l’article 157ter soumet l’assimilation des contribuables non-résidents à une condition fondamentale : le contribuable non-résident doit être imposable d’au moins 90% du total de ses revenus tant indigènes qu’étrangers (c’est-à-dire de ses revenus mondiaux) au Grand-Duché.

Non prise en compte des revenus étrangers

Malgré ce principe, les contribuables non-résidents mariés, sont en pratique rangés en classe 2, si plus de 50% des revenus professionnels du couple sont imposables au Luxembourg. “Or, l’octroi de la classe 2 impliquait une imposition collective des deux conjoints dans laquelle les revenus étrangers étaient ignorés, contrairement au cas des contribuables résidents dont l’imposition collective comporte la prise en compte des revenus étrangers des deux conjoints“, précise le Ministère.

Ceci créait donc depuis longtemps une disparité de traitement entre contribuables résidents et non-résidents“.

Comme le précise le communiqué, les “progrès réalisés au cours des dernières années au sujet de la coopération internationale en matière fiscale permettent aujourd’hui davantage de transparence et d’échanges d’informations, ce qui a incité le gouvernement et le législateur à agir pour aligner les règles luxembourgeoises applicables à la fiscalité des frontaliers sur les règles internationales et la pratique existante de longue date dans les pays voisins“.

Voir aussi : Pourquoi est-ce que le taux des 90% doit disparaître ?