Bien des choses ont circulé à propos de l’augmentation du salaire social minimum (SSM) sans qu’une réponse précise quant à sa mise en œuvre n’ait jusqu’alors été apportée.

On en sait un petit peu plus depuis la présentation du budget de l’Etat pour 2019 et l’intervention, jeudi, des ministres des Finances et du Travail, respectivement Pierre Gramegna et Dan Kersch.

L’accord de coalition prévoit ainsi que le salaire social minimum soit rehaussé de 100 euros nets avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2019.

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Depuis la nouvelle année, les bénéficiaires ont constaté une majoration sur leur fiche de paie : +22,56 € pour le SSM non qualifié et +27,07 € pour le SSM qualifié, soit une revalorisation de 1,10 %.

Le 1er mars dernier, M. Kersch a déposé un projet de loi à la Chambre en vue d’une seconde augmentation, de 0,9 % cette fois, qui s’ajoutera à la première.

Soit un gain cumulé de 41,21 € pour le SSM non qualifié et de 49,45 € pour le qualifié.

600 euros en plus en juillet

Pour atteindre la barre des 100 euros net, l’Etat va introduire un nouveau crédit, le « crédit d’impôt salaire social minimum » (CISSM), à la fin du mois d’avril.

« Le CISSM est réservé aux seuls salariés qui réalisent un salaire proche de l’actuel salaire social minimum. Comme pour le crédit d’impôt pour salarié auquel il s’ajoute, il est payé mensuellement ensemble avec le salaire, en tenant compte de la retenue d’impôt à la source sur base d’une fiche de retenue d’impôt », précise un communiqué du ministère des Finances.

En ce qui concerne les travailleurs touchant une rémunération légèrement plus élevée que le SSM qualifié, ils ne seront pas exclus de la mesure. « Il est prévu de diminuer le CISSM de 70 à 0 euros pour des salaires bruts mensuels passant de 2.500 euros à 3.000 euros. »

Pour les salariés n’occupant pas un poste à temps plein, le montant mensuel du CISSM sera proportionnel aux heures de travail effectivement rémunérées et « calculé en fonction d’un salaire brut mensuel fictif déterminé en convertissant le salaire brut mensuel effectif en salaire brut mensuel fictif, supposant que le salarié aurait travaillé à temps plein. »

En somme, selon la tranche d’impôts dans laquelle il se trouve, les salariés toucheront entre 101 et 108 euros de plus chaque mois.

Pour ce qui est de la rétroactivité de la mesure, elle sera opérée en une seule fois, a priori au mois de juillet, pour les six premiers mois de l’année. Soit potentiellement quelque 600 euros de plus sur la fiche de paie.

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