Près d’un vol sur cinq prévus vendredi à bords des appareils Ryanair restera sur le tarmac. Après l’annonce d’une grève des pilotes du côté de l’Allemagne, le total est porté à 396 trajets annulés.

Le mouvement de grève a pris une dimension européenne, après les mobilisations survenues en Irlande, en Suède, aux Pays-Bas et en Belgique, en faisant l’épisode de contestation le plus important de l’histoire de la compagnie.

Les perturbations affectent près de 55.000 passagers dont plus de 40.000 qui devaient décoller d’un aéroport allemand.

Fin juillet déjà, 100.000 voyageurs s’étaient retrouvés cloués au sol après une grève simultanée du personnel de cabine en Belgique, en Espagne, en Italie et au Portugal, entraînant l’annulation de 600 vols.

 

Ryanair revendique le caractère exceptionnel de la grève

Ce second débrayage à quelques semaines d’intervalle, le troisième en moins d’un an, porte à 1.000 le nombre de voyages supprimés en moins d’un mois. Celui-ci est d’autant plus préjudiciable qu’il intervient à la mi-août, soit le moment où l’affluence des vacanciers est la plus forte.

Les pilotes de la compagnie la plus rentable d’Europe réclame, entre autres, des hausses de salaires et des préavis, consistant à les déplacer entre les différentes bases du continent, délivrés plus en amont. Revendications auxquelles la direction n’a pas l’intention de céder.

Par ailleurs, alors qu’une décision de la justice luxembourgeoise vient de donner raison à deux passagers, importunés par l’annulation d’un vol il y a deux ans, Ryanair a déclaré ne pas envisager d’indemniser les voyageurs touchés par ce mouvement de grève.

Lire : Les passagers affectés par les grèves Ryanair pourraient obtenir une compensation

Ryanair met en avant le caractère exceptionnel de l’événement pour justifier le seul remboursement des billets sans y ajouter de compensation.