Si le tram ou le train joue un rôle essentiel dans la mobilité dans ou vers le Luxembourg, il ne faudrait pas négliger les bus. Et spécialement les lignes RGTR, qu’elles soient régulières, scolaires ou desservant des usines. Au quotidien, elles transportent des dizaines de milliers de passagers, déchargeant d’autant le nombre d’automobiles sur le réseau routier.

Mais pour en arriver l’effort n’est pas mince. Assurer les liaisons sur l’ensemble des 100 communes du pays mais aussi à destination de la France, la Belgique ou l’Allemagne ont ainsi coûté près de 237,6 millions d’euros au ministère de la Mobilité.

Une manne que se sont réparties treize compagnies d’autobus. Et cela selon des modalités qui ont été définies dans le marché public qui a permis de distribuer l’un ou l’autre des 32 lots couvrant l’intégralité du service. La somme versée variant selon le nombre de trajets quotidiens à desservir et la longueur des rotations (sans lien avec la fréquentation).

8.600 trajets/jour

À l’occasion d’une question parlementaire, la ministre Yuriko Backes a pu rappeler l’importance prise par ce réseau. « Actuellement, le réseau RGTR compte 185 lignes gérées par des entreprises privées ainsi que 10 lignes exploitées par les cars des CFL ». Il est loin le temps (à la fin des années 70) où l’on ne comptait que quelques trajets intérieurs…

Chaque jour, ce sont plus de 8.600 courses qui sont prestées. Soit, excusez du peu, près de 3 millions de voyages effectués par an. Et le ministère estime à plus de 22 millions de passagers -hors scolaires- , le nombre de “clients” montant dans les bus à l’habillage si singulier (carreaux noir et blanc).

Et si en 2023, les 3/4 du parc d’autobus en circulation sur les trajets RGTR disposaient encore de moteurs thermiques, leur électrification va bon train. Les allers-retours quotidiens de la plupart des véhicules ne nécessitant pas forcément de recharge intermédiaire.

Pas gratis pour tout le monde

Pour certains passagers, emprunter un bus RGTR est payant : les frontaliers (et eux seuls). En effet, si depuis 5 ans le Luxembourg a instauré la gratuité des transports en commun publics sur son territoire, la mesure n’est plus valable sitôt le pays quitté.

Ainsi, les navetteurs doivent-ils s’acquitter d’un billet couvrant les frais de voyage de leur point de départ jusqu’à la frontière. Une vérité qui vaut autant pour les bus que les trains soit dit en passant.

 

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