Trois semaines après l’avis du Conseil d’Orientation sur les Infrastructures (COI), appelé rapport Duron, qui a identifié le projet d’A31 bis comme prioritaire, les élus du Grand Est ont adressé un courrier dans lequel ils partagent le caractère d’urgence” et une “une vision commune des enjeux auxquels il doit nécessairement répondre.” 

A savoir, précisent-ils, l’amélioration de la sécurité et de la sûreté des usagers sur la route, l’optimisation de la qualité de service fournie aux usagers en développant une régulation dynamique du trafic, réduire les impacts actuels des infrastructures sur l’environnement et sur les riverains…

Objectif : faciliter le transport ferroviaire

Aussi, les signataires s’engagent “au développement des solutions alternatives au transport routier“. Et ce, par le renforcement de “l’épine dorsale que constitue le réseau TER” en coordination avec le Grand-Duché de Luxembourg d’ici 2022 et 2028 et par la facilitation du rabattement des voyageurs vers le transport ferroviaire.

En outre, les politiques considèrent que le Luxembourg bénéficie autant des retombées économiques conséquentes à la dynamique transfrontalière. C’est pourquoi ils appellent leurs homologues luxembourgeois à s’accorder sur un “accompagnement financier des différentes composantes du projet.

Les usagers ne doivent pas en supporter le coût

Enfin, alors que l’instauration d’un péage routier (sans arrêt) est préconisée par l’administration française, les représentants locaux ne voient pas les choses du même œil. Le maire de Thionville, Pierre Cuny, entre autres, s’oppose, comme il l’a expliqué sur France Bleu après la publication du rapport Duron, à ce que les usagers en supportent le prix. “Les travailleurs frontaliers n’ont pas à financer cette autoroute“, avait-il déclaré.

Dans leur lettre, les gouvernants souhaitent introduire des expérimentationsvisant à mettre en place de nouvelles ressources financières permettant aux collectivités de contribuer à la mise en œuvre du projet.” Parmi les suggestions, l’établissement d’une vignette ou d’une écotaxe pour les poids lourds.

La ministre française des Transports, Elisabeth Borne, doit se prononcer sur le devenir du projet d’ici la fin du mois.