La phase de consultation publique quant au tracé de l’A31 bis n’a clairement pas eu l’effet escompté. La semaine passée, la rumeur voulait même, selon le Républicain Lorrain, que le projet soit carrément relayé au troisième plan.

Devant cette inquiétante projection, Michel Liebgott, maire de Fameck et président de la Communauté d’agglomération du Val de Fensch, Rémy Dick, édile de Florange et son homologue de Thionville et président de la communauté d’agglomération Thionville Porte de France, Pierre Cuny, ont convoqué la presse lundi.

Avec pour objectif, de défendre l’ouvrage et surtout d’afficher une certaine union, chose qui a toujours été reprochée aux élus locaux.

Ils ont ainsi pu rappeler l’infernal quotidien des automobilistes frontaliers, lesquels seront au nombre de 150.000 à se presser comme des sardines sur l’autoroute d’ici dix ans.

Le passage souterrain « exigé »

Mieux, alors qu’une proposition en ce sens avait déjà été formulée au président du Grand Est en fin d’année dernière, les trois politiques « exigent un passage par Florange sans nuisance, à savoir un tunnel souterrain (et non en viaduc et tranchées couvertes comme prévu dans le tracé F4) sous la zone urbanisée reliant directement et intégralement l’A30 depuis l’échangeur n°2 (Fameck), à l’A31 au niveau de l’échangeur n°42 (bois de l’Etoile). »

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Le premier magistrat florangeois a d’ailleurs voulu mettre l’accent sur le fait que Florange « n’est pas un sous-territoire. » Un communiqué publié par le site de la commune l’explicite. « Les ingénieurs français savent réaliser de telles infrastructures à Versailles, Paris, Lyon, Marseille, Toulon, Angers, Mulhouse… Pourquoi ne le pourraient-ils pas ici ? »

Quant au problème de financement évoqué récemment, les intéressés n’y voient pas d’obstacle. « Le surcoût de financement ne saurait être un obstacle compte de la recette fiscale encaissée par l’Etat français grâce aux travailleurs frontaliers. Le projet étant par ailleurs prévu en concession avec péage selon un système de « free flow » », poursuit le communiqué.

Concrètement, le tunnel en question s’étendrait sur 4 à 5 km. En tout état de cause, si le projet venait à être validé, il se passerait, a minima, une dizaine d’années avant qu’il ne soit opérationnel.

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