Créer une “autoroute à vélos” entre Arlon et la capitale du Grand-Duché, l’idée pouvait être séduisante. Sauf que du souhait émis dans le Plan national de Mobilité 2035 luxembourgeois à la réalité, il y a… des problèmes.

En effet, initialement, le projet consistait à relier les deux villes via un réseau cyclable continu. Des bouts de pistes existantes ajoutées à des portions à créer qui auraient permis d’effectuer en pédalant les 65 km de distance. Et cela de « façon performante ».

Sur le papier, cet itinéraire cyclable express devait répondre à plusieurs obligations. Avec cette idée en tête : tout pour faciliter le déplacement des cyclistes vite, facilement et en sécurité ?

  • nombre minimum d’arrêts imposés aux utilisateurs (stop, feux, croisements…)
  • Pentes et virages adaptés à une vitesse de 25 km/h
  • Séparation avec les flux piétons

Une étude avaient même fini de convaincre les décideurs, des deux côtés de la frontière, de pareil investissement. Ainsi, si l’équipement était ouvert avec ces normes, il aurait pu attirer de 4 à 20% de cyclistes supplémentaires.

En route pour d’autres portions

L’argument avait fait mouche alors que chacun cherche à favoriser la mobilité douce, les modes de déplacements les moins polluants, coûteux ou moins encombrants sur les routes.

Mais, tel un clou dans une roue, un point noir est venu se flanquer au milieu du projet. Impossible de respecter les principes annoncés dans les difficiles traversées de Bertrange et Strassen. Déjà denses en circulation, ces axes ne répondent pas au caractère express désiré.

Interrogé, le ministre de la Mobilité a mentionné ce tracas. Mais François Bausch n’entend pas renoncer. Et d’informer qu’avec ses partenaires wallons, les réflexions continuent pour réaliser cette piste cyclable. Quitte à ne pas l’adapter à 100% à l’idéal de départ.

Aussi, plutôt que de raison coincé Route d’Arlon, le Luxembourg entend pédaler fort pour que d’autres secteurs cyclables voient le jour ou augmentent en qualité.

Du coup, le ministère de la Mobilité va, notamment, se concentrer sur la « réalisation de l’itinéraire cyclable PC28 (desservant la Zone d’activité Windhof, Capellen et Mamer) ». Un tracé qui assure l’accès vers les itinéraires cyclables PC12, 13 et 34.

François Bausch espère aussi « trouver un tracé plus direct pour les sections existantes (notamment entre la Z.A.E. Windhof et Steinfort».

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