Sûrement l’un des thèmes les plus discutés au pays et au-delà de la frontière, la mobilité demeure « l’un des plus grands défis de notre pays », comme le présente l’accord de coalition, dès la première ligne du paragraphe consacré à la mobilité.

Dans ce contexte, la multimodalité, thème de la semaine de la mobilité 2018 au Luxembourg, est élevé au rang des priorités pour les cinq années à venir. Le document évoque ainsi « des investissements augmentés de manière considérables. »

Depuis fin septembre et dans cette optique, mobiliteit.lu a instauré la personnalisation des trajets et un live des conditions de circulation.

Lire : Trajets personnalisés et trafic en live sur mobiliteit.lu

Un observatoire de la mobilité

Le plan national de mobilité, selon les directions prises par le Modu 2.0, sera mis en œuvre, tout en prenant en compte l’aspect transfrontalier.

A cet égard, un Observatoire de la mobilité verra le jour, sous la tutelle du Ministère du Développement durable et des Infrastructures. Il servira de « laboratoire » en quelque sorte, en recherchant les solutions de transports viables et en épluchant les propositions faites par les acteurs privés, publics et les enquêtes auprès des citoyens.

Lire : L’ambitieux plan de mobilité du Grand-Duché

Covoiturage, vélos et incitations financières rehaussées pour les hybrides

Dans l’optique de décongestionner le trafic, une stratégie nationale de stationnement et parking-relais sera élaborée. Aussi, la capacité des P&R sera « renforcée à l’horizon 2020 et doublée à long terme.»

Pour pousser les automobilistes à y garer leurs véhicules, la coalition pense à instaurer un « modèle de tarification adapté » afin de rediriger les voyageurs vers les transports publics.

Le gouvernement mise également sur le vélo et s’engage à accélérer la construction d’infrastructures cyclables « attractives et sécurisées » et à élaborer des itinéraires cyclables express. Le covoiturage sera lui aussi encouragé : « dans les goulets d’étranglement, priorité sera donnée au transport du plus grand nombre de personnes par rapport au transport du plus grand nombre de véhicules. »

L’usage de l’application COPILOTE fera l’objet d’une collaboration avec les employeurs tandis que les covoitureurs seront privilégiés sur les autoroutes.

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L’écologie constitue également un angle d’attaque. Des avantages financiers sont déjà à l’œuvre au Luxembourg lors de l’achat de véhicules électriques, hybrides ou de pédélecs.

L’accord prévoit de les rendre encore plus incitatifs tout en rendant éligibles une plus large gamme de véhicules bénéficiaires. D’autant que l’avantage en nature des voitures de fonction privilégiera davantage les engins à zéro ou faibles émissions.

Lire : Les ventes de véhicules électriques et hybrides en hausse

Un « budget mobilité », sans qu’il n’y ait plus de détails à ce propos, sera instauré pour celles et ceux qui n’ont d’autres moyens que la voiture pour se déplacer. Quant au réseau RGTR, la barre est fixée à zéro émission d’ici 2030.

Transports publics gratuits en 2020

Autre point clé et extrêmement débattu, le ferroviaire. Les élus confirment l’application des mesures signées dans la convention franco-luxembourgeoise de mars dernier (deux voies entre Bettembourg et Luxembourg, cadence rehaussée, 5ème et 6ème quai en gare de Luxembourg…) et reverront la collaboration avec la Belgique concernant la liaison Luxembourg-Bruxelles.

Lire : Patrick Luxembourger : « L’accord franco-luxembourgeois ? C’est le vide. Il n’y a rien. »

Comme évoquée la semaine passée, la gratuité des transports publics sera bien introduite à compter du premier trimestre 2020.

Le montant des amendes revu

Alors que les radars fixes flashent depuis 2016, des radars tronçons et aux feux rouges feront également leur apparition.

Concernant les contraventions, elles seront échelonnées différemment, à savoir qu’un léger excès de vitesse entrainera une amende moins importante et qu’un excès de vitesse plus élevé fera gonfler la facture.

Les membres de la coalition DP (Parti démocratique, centre droit) – LSAP (Parti socialiste) – Déi gréng (Les Verts) et leurs prérogatives

Xavier Bettel (DP) Premier ministre, ministre d’État Ministre des Communications et des Médias Ministre des CultesMinistre de la Digitalisation Ministre de la Réforme administrative
Etienne Schneider (LSAP) Vice-Premier ministre Ministre de l’Économie Ministre de la Santé
Félix Braz (déi gréng) Vice-Premier ministre Ministre de la Justice
Jean Asselborn (LSAP) Ministre des Affaires étrangères et européennes Ministre de l’Immigration et de l’Asile
Romain Schneider (LSAP) Ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural Ministre de la Sécurité sociale
François Bausch (déi gréng) Ministre de la Défense Ministre de la Mobilité et des Travaux publics Ministre de la Sécurité intérieure
Pierre Gramegna (DP) Ministre des Finances
Dan Kersch (LSAP) Ministre des Sports Ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire
Claude Meisch (DP) Ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
Corinne Cahen (DP) Ministre de la Famille et de l’Intégration Ministre à la Grande Région
Carole Dieschbourg (déi gréng) Ministre de l’Environnement, du Climat et du Développement durable
Marc Hansen (DP) Ministre de la Fonction publique Ministre aux Relations avec le Parlement Ministre délégué à la Digitalisation Ministre délégué à la Réforme administrative
Claude Turmes (déi gréng) Ministre de l’Aménagement du territoire Ministre de l’Énergie
Paulette Lenert (LSAP) Ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire Ministre de la Protection des consommateurs
Sam Tanson (déi gréng) Ministre de la Culture Ministre du Logement
Taina Bofferding (LSAP) Ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes Ministre de l’Intérieur
Lex Delles (DP) Ministre des Classes moyennes Ministre du Tourisme