Alors qu’une pétition publique est actuellement ouverte aux signatures (actuellement plus de 1300 signatures) pour que le code de la route luxembourgeois soit adapté et permette aux motards de circuler entre les files de véhicules en cas de bouchon, le Ministre du développement Durable et des Infrastructures, a répondu à une question parlementaire du député Georges Engel, à ce sujet.

La question n’est pas nouvelle, puisqu’elle avait déjà été abordée en 2015, par le groupe de travail “motocyclistes” de la Commission de Circulation de l’État. D’ailleurs, à l’époque, 47 % des internautes du site lesfrontaliers.lu avaient fait savoir qu’ils étaient “pour” cette pratique et que “de toute manière, je n’avancerais pas plus vite dans ma voiture” et 32 % pensaient que cela pourrait être autorisé, “mais uniquement en cas d’arrêt de la circulation“. Ceux qui considéraient à l’époque, que cela était trop dangereux, étaient 19 %.

Dans la Grande Région : uniquement autorisé en Belgique

Si voir passer les motards entre les voitures en cas de ralentissement n’est pas rare, c’est pourtant bel et bien interdit au Luxembourg !

La circulation interfiles des deux et trois routes est uniquement autorisé en Belgique (depuis 2011) et sous conditions : il faut que la circulation soit à l’arrêt ou ralentie, que la différence de vitesse ne dépasse pas 20km/h et que le motard ne dépasse pas les 50 km/h.

Côté allemand, la pratique est interdite et enfin, en France, la circulation entre les files de véhicules est autorisé à l’essai dans quelques départements depuis le 1er février 2016 et pendant 4 ans.
Après cette période expérimentale, les effets sur l’accidentalité ou encore sur la vitesse générale de tous les véhicules sera évaluée et si les résultats sont concluants, une généralisation pourrait être envisagée.

Le Luxembourg attend de voir les résultats des tests en France

Dans sa réponse parlementaire, François Bausch considère qu’étant donné “les spécificités des infrastructures autoroutières au Grand-Duché avec sa haute densité d’entrées et de sorties“, il vaut mieux attendre de voir les résultats de l’analyse française. Cela signifie qu’aucune décision ne sera prise avant 2020 !