Les chiffres « rassurants », l’hypothèse « basse ».

À la fin juin, sur Sud Radio, Mathias Vicherat, directeur général adjoint de la société préparait doucement la population : « On n’a pas encore le bilan financier de la grève. Il sera lourd évidemment. On avait parlé à un moment de 400 millions d’euros. ».

Autrement dit, d’après lui, entre le 22 mars et le 28 juin, la SNCF aurait perdu plus de dix millions par jour de grève.

Toujours fin juin, Élisabeth Borne, ministre chargée des Transports, reprend exactement le même nombre : « 400 millions d’euros, c’est le coût de la grève, c’est une perte importante » affirme-t-elle au micro de Radio Classique.

Les chiffres « inquiétants », l’hypothèse « haute ».

Pourtant dès le mois d’avril, Guillaume Pepy, le président de la SNCF, tirait la sonnette d’alarme en prévoyant une perte de 20 millions par jour de grève, soit plus de 700 millions. Il avait sans doute raison. Il semble bien en effet, que le premier calcul n’ait pris en compte que les pertes de chiffre d’affaires.

En effet, si l’on ajoute…

• Le paiement des jours de repos des grévistes. En effet, le tribunal de grande instance de Bobigny, le jeudi 21 juin, a obligé la SNCF à payer les jours de repos attachés aux jours non travaillés, considérant que chaque préavis correspondait à une grève différente. La SNCF, qui considère qu’il n’y avait qu’une seule grève, découpée en petits morceaux, a fait appel.

  • Les divers remboursements pour dédommager ses clients (160 millions). Un seul exemple, l’abonnement TGV max gratuit au mois d’avril.
  • Les manques à gagner de SNCF réseau, dont la dette atteint à présent 50 milliards.
  • Le coût des bus de substitution (40 millions).
  • La chute des réservations due à la baisse du trafic (environ 600 millions).
  • Les pertes dans le domaine du fret…

 On approcherait donc plutôt des 800 millions !

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