Un consommateur sur trois utilisant des technologies numériques recours à au moins deux services de type FinTech, pour ses opérations financières. C’est ce que démontre la récente édition du FinTech Adoption Index récemment publiée par EY. L’étude a été réalisée à partir de 22.000 entretiens en ligne menés en 2017 dans 20 pays.

Toujours plus de paiements et de services d’assurance via les FinTech

EY a analysé cinq grandes catégories d’opérations financières pour lesquelles les consommateurs font plus régulièrement appel aux services FinTech : transfert d’argent et de paiement, planification financière, épargne et investissements, emprunt et assurances. 50% des opérations effectuées ont concerné le transfert d’argent et de paiement en 2017, contre 18% en 2015.

88% des sondés ont par ailleurs indiqué envisager l’usage futur des FinTech pour ce type de service. “Les nouveaux services qui ont contribué à cette forte poussée incluent notamment les banques accessibles seulement en ligne et les paiements à la caisse via la téléphonie mobile”, précise EY.

Un quart des consommateurs se sont en outre tournés vers les technologies FinTech pour des services liés à l’assurance, en 2017, contre 8% en 2015. Selon l’étude, cette progression est essentiellement due au développement de technologies telles que les systèmes de télématique et les systèmes portables (aidant les sociétés d’assurance à mieux calculer les probabilités en matière de réclamations) ou bien plus spécifiquement à l’apparition et la croissance de sites de comparaison de qualité.

Chinois et Indiens toujours plus attirés

La Chine et l’Inde sont les pays qui ont le plus massivement adopté les FinTech, toutes opérations confondues. 83% des Chinois familiers avec les technologies numériques et 72% des Indiens ont effectué leurs transferts d’argent et de paiement en 2017.

Tandis que respectivement 58% et 39% d’entre eux ont passé leurs ordres d’épargne et d’investissements.

Loin derrière le Luxembourg, la France, la Belgique et l’Allemagne, pays également sondés par EY. L’étude nous apprend ainsi que seulement 13% des consommateurs belges et luxembourgeois utilisant les technologies numériques ont recouru aux FinTech en 2017, contre 27% en France et 35% en Allemagne. Dans ce dernier pays, un tiers des usagers ont effectués des opérations et des formalités liées à l’assurance via des technologies FinTech.

Consommateurs FinTech plus solidaires

Les fans de FinTech font également appel à l’économie solidaire ainsi qu’aux services à la demande, nous apprend l’étude. Ainsi, 40% d’entre eux utilisent régulièrement les services à la demande (par exemple, la livraison de denrées alimentaires), et 44% contribuent régulièrement à l’économie solidaire (par exemple, le covoiturage).

Les 25-34 ans plus accros

Les 25-34 ans est la tranche d’âge la plus susceptible d’être pro-FinTech, suivie des 35 – 44 ans. Toutefois, l’adoption par les autres générations s’accroît également : ils sont 22% chez les 45-64 ans, et 15% chez les plus de 65 ans à avoir adopté les services FinTech.

Des super-utilisateurs

EY a également identifié une nouvelle tranche d’accros aux-FinTech : le “super-utilisateur”, qui recourt à cinq services FinTech voire plus, et qui considère généralement les sociétés FinTech comme leur principal prestataire de services financiers. Ils sont 13% dans ce cas.

L’adoption des FinTech devrait croître pour atteindre les 52% à l’échelle mondiale, prévoit EY, qui se base sur les intentions d’utilisation future des consommateurs. “Proportionnellement, les augmentations les plus significatives d’utilisation par les consommateurs sont attendues respectivement en Afrique du Sud, au Mexique et à Singapour”, pronostique l’étude.