C’est une étape de plus qui devrait ravir les navetteurs frontaliers habitués du rail qui, chaque jour, sont nombreux à devoir réaliser une correspondance entre deux trains et deux pays : la SNCF, les CFL, la SNCB, la Deutsche Bahn font partie des quinze compagnies à avoir validé l’accord concernant la poursuite du voyage en trafic international ferroviaire de voyageur (l’AJC).

Conséquence directe : lors d’un trajet “à l’international”, les voyageurs empruntant deux trains de deux compagnies différentes pourront, en cas de retard ou d’annulation du premier train leur ayant fait manquer leur correspondance, grimper dans un wagon du prochain départ et ce, sans frais supplémentaire.

Quelles sont les conditions ?

La possibilité pour les voyageurs internationaux de monter dans le train suivant sans avoir à racheter de billet dépendra néanmoins de plusieurs critères. Avant toute chose : le client devra prouver qu’il est resté à quai, faute d’avoir eu son second train, à cause du retard effectif du premier.

Attention, pour que cette solution puisse être effective, il faudra également que les voyageurs « aient prévu un délai de correspondance raisonnable entre les trains, tel que prévu par les planificateurs ferroviaires officiels », comme le précise bien l’accord du CIT.

En clair : seuls les délais de correspondance proposés par les compagnies ferroviaires au moment de l’achat des billets seront retenus. Donc si vous avez composé vous-même votre trajet pour optimiser au maximum sa durée et que le délai entre vos deux trains est jugé trop court, l’AJC ne s’appliquera pas.

Comment ça marche ?

Afin de pouvoir profiter de ce « geste commercial » tel que qualifié par le Comité international du transport ferroviaire, les voyageurs devront demander une confirmation du retard ou de l’annulation de la part du personnel de la compagnie du train en question.

Une attestation sera ainsi nécessaire afin de justifier de pouvoir monter dans le train suivant sans avoir à payer en sus un autre billet. Celle-ci pourra être remise par le contrôleur ou le chef de train, mais aussi par le personnel de la gare, le service d’assistance particulier et le bureau des réservations.

Cet accord est donc une bonne nouvelle, en particulier pour les frontaliers français, belges et allemands qui, bien que ne payant pas les transports au Grand-Duché, sont toutefois régulièrement impactés par des retards et annulations et concernés sur la portion de trajet située dans leur pays.

Il faudra en revanche s’armer d’un peu de patience : la mise en œuvre effective de cet accord et de nombreuses autres mesures n’est pas pour demain. « Tous les membres se sont mis d’accord pour offrir aux passagers, d’ici à 2025, une expérience sans faille lors de la recherche, de la sélection, de l’achat et de l’utilisation des services ferroviaire, du premier au dernier kilomètre. Avec cet accord (…) le secteur ferroviaire franchit une étape concrète. D’autres suivront, notamment en termes d’investissements. »

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