Les Chemins de fer luxembourgeois réfléchissent en ce moment à une possible extension de la ligne 50, reliant la capitale à la commune frontalière belge d’Arlon via Bertrange-Strassen, Mamer, Capellen et Kleinbettingen.

À court terme, l’objectif est de déterminer la pertinence de faire prolonger cette ligne plus loin en Belgique, par exemple jusqu’à Libramont, Marbehan et/ou Stockem. Mais, à moyen terme, le but pour la compagnie ferroviaire luxembourgeoise est plus vaste : être en mesure de répondre aux enjeux de mobilité à venir à travers une offre adaptée, notamment en termes de capacité en places assises.

Une fréquentation qui explose

Avec une capacité actuelle d’environ 38 500 places assises, les CFL peinent de plus en plus à répondre à la demande, sans cesse croissante, de voyageurs. Des voyageurs résidents mais également une large partie de frontaliers, utilisant par milliers le train pour venir travailler au Grand-Duché chaque jour.

En témoignent les derniers chiffres des CFL qui rappellent « qu’entre 2003 et 2019, pas moins de 85 % de voyageurs supplémentaires ont eu recours à (leurs) services pour se déplacer ». Et la tendance n’est visiblement pas prête de s’inverser à en croire les données publiées cette semaine par le Statec, l’office de statistiques qui relève encore un accroissement du nombre de frontaliers au Luxembourg de l’ordre de 4,8 % en un an (dont +3,2 % pour les Belges, +2,9 % pour les Allemands et jusqu’à +6,4 % pour les Français).

Augmenter les places, un enjeu crucial

Face à ce constat, les CFL ont mis sur pied une stratégie « d’adaptation » à cette évolution aussi significative que rapide du trafic. Outre l’éventualité de prolonger certaines lignes existantes, comme c’est le cas pour celle rejoignant Arlon, pour la compagnie ferroviaire la « solution » passera aussi par l’augmentation concrète de l’offre de places assises.

« C’est pourquoi la commande de 34 nouvelles automotrices du fournisseur ALSTOM nous permettra d’augmenter notre offre en places assises de 46 % à l’horizon 2026 », indique les CFL interrogés par Les Frontaliers. De nouvelles automotrices « qui seront progressivement mises en service à partir de 2023 ».

En outre, les CFL ajoutent « qu’à côté de l’investissement effectué au niveau du nouveau matériel roulant, le réseau ferré luxembourgeois est également sujet à des travaux de modernisation et d’extension d’envergure ».

Ceux-ci se traduisent sous différentes formes comme « l’adaptation des quais, rallongés pour permettre la mise à quai de trains plus longs offrant davantage de places assises (à l’image des travaux réalisés en gares de Mersch, Ettelbruck, Rodange et bien sûr Luxembourg-Ville). À cela s’ajoutent enfin les travaux de construction de la nouvelle ligne Luxembourg – Bettembourg ». Au total, les investissements de l’État dans le ferroviaire se sont élevés à 288,4 millions d’euros l’an passé.

La flotte en détails

À l’heure actuelle, la flotte ferroviaire des Chemins de fer luxembourgeois se compose de :

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