Les nerfs des usagers belges sont décidément mis à rude épreuve. Après la grève générale ayant paralysé le réseau ferroviaire du Plat Pays le 9 novembre, ce sont désormais trois jours de grève qui sont annoncés à compter de ce lundi soir.

Deux contestations distinctes

Touchant l’ensemble du réseau et donc, par définition, les lignes empruntées par les frontaliers, la grève comprendra en réalité deux mouvements sociaux différents.

Le premier répond à l’appel « des syndicats du personnel SNCB et Infrabel (le gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire belge, ndlr) avec un service alternatif mis en place du lundi 28 novembre 22 h au mardi 29 novembre inclus », précise le site Belgian Train. Les représentants des travailleurs (principalement les syndicats CSC Transcom, CGSP Cheminots et SLFP Cheminot) « désapprouvent notamment l’insuffisance des investissements définie par le gouvernement à l’issue du dernier conclave budgétaire ».

Le second mouvement social est, lui, lancé par un syndicat de conducteurs de trains : le Syndicat autonome des conducteurs de train (SACT). Là encore, un service alternatif est prévu, cette fois du mercredi 30 novembre au jeudi 1er décembre inclus.

En cause principalement, les conditions de travail des conducteurs de train, les syndicats dénonçant en chœur l’amplitude horaire trop importante et un rythme de travail beaucoup trop intense. Une pénurie de personnel et la vétusté de certains matériels sont également mises en cause. Afin d’éviter la grève, la direction de la SNCB aurait proposé une prime de 100 euros pour chaque employé, refusée par les syndicats.

À quoi s’attendre ?

Belgian Rail annonce la mise en place de services alternatifs (qui seront régulièrement actualisés) pour chaque jour de grève. À l’heure actuelle, les seules informations disponibles sur le site concernent la journée de mardi. Le détail des services alternatifs prévus pour les journées du mardi 29 novembre, mercredi 30 et jeudi 1er décembre seront publiées sur le site à partir de ce lundi.

Elles prévoient « peu de trains dans les provinces de Namur, de Luxembourg et une partie du Brabant wallon ». En effet, « la cabine de signalisation d’Infrabel de Namur, nécessaire à la circulation des trains en toute sécurité, restera fermée en raison du nombre insuffisant de membres de personnel, ce qui empêchera la circulation des trains dans la majorité de la province de Luxembourg », indique le communiqué des syndicats, relayé sur le site 7sur7.be.

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