La grève marathon opéré par l’intersyndicale concernant la réforme ferroviaire arrive à quai. Le 28 juin prochain, les cheminots entameront le 36ème et dernier jour de la « grève perlée » débutée le 3 avril dernier.

Un débrayage inédit et dur mais qui n’aura pas fait plier le gouvernement français, même si le texte adopté par le Sénat a été remodelé par rapport à la mouture initiale. L’ouverture à la concurrence pour les TER interviendra bien en 2023 et la suppression du statut de cheminot dès 2020.

Les syndicats ont malgré tout obtenu quelques garanties sociales, notamment des transferts de salariés, volontaires avant tout, vers les futurs groupes concurrents tout en conservant certaines allocations.

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10 % de grévistes lundi

Le mouvement, qui s’est essoufflé au fur et à mesure des séquences, en témoigne les 10,80 % relevé lundi, le taux le plus bas depuis le 3 avril, n’aura jamais emporté l’opinion publique dans son wagon.

Une adhésion populaire qui aurait peut-être pu équilibrer davantage le rapport de force entre les grévistes et le gouvernement. Les fissures apparues au sein du front syndical n’ont pas ailleurs pas contribué à inverser la tendance. Il n’en reste que pour une majorité de Français, ce remaniement demeure légitime. 

 

Des voyageurs justement, qui ont tout de même souffert des perturbations dues au cadencement des trains, vont pouvoir souffler un peu. L’Unsa, deuxième représentant en nombre à la SNCF, s’en tiendra au calendrier et cessera les piquets après le 28 juin. Il en va de même pour la CFDT qui ne poursuivra pas le mouvement.

Une perpétuation qu’appellent la CGT et SUD-Rail, mais qui sera toutefois « allégée » et ne devrait pas perturber la première grosse vague de départs en vacances. Et soulager quelque peu les frontaliers !